"Kompromat" de Jérôme Salle avec Gilles Lellouche est attendu le mercredi 7 septembre en salles. Avant la sortie, nous avons rencontré le réalisateur et l'acteur pour notamment évoquer le tournage compliqué du film.
Kompromat : Gilles Lellouche contre l'état russe
Adapté d'une histoire vraie, le film Kompromat réalisé par Jérôme Salle est un thriller haletant sur le combat d'un homme ordinaire piégé par l'état russe.
L'action se situe en 2017. Gilles Lellouche y incarne Mathieu Roussel, un employé de l'Alliance Française en Russie, victime d'un complot. De faux documents compromettants ont été utilisés par les services secrets russes pour lui nuire. Incarcéré dans des conditions très difficiles, il ne lui reste que l'évasion pour sauver sa peau.
Un tournage éprouvant
Le film a été tourné en Lituanie en pleine crise sanitaire. Peu après l'arrivée de l'équipe sur place, le pays est entré en confinement. Une expérience difficile pour Gilles Lellouche, mais finalement salutaire pour mieux entrer dans la peau de son personnage.
Je ne peux pas parler de la Lituanie car je ne l'ai pas vue. Nous sommes arrivés sur place quand le pays était encore non touché par le Covid, j'ai fait une quarantaine, et à la sortie le pays était confiné. Ça a été une drôle d'expérience. C'était très austère. Quand les caméras étaient coupées, je me retrouvais tout seul dans ma chambre d'hôtel. Je déjeunais seul, je dînais seul. Nous étions peu de français dans une équipe lituanienne et l'ambiance était très particulière. Mais tout ça a nourri Kompromat et mon personnage. J'étais vraiment dans les tripes de cet homme face à sa solitude
nous a confié Gilles Lellouche, soutenu par Jérôme Salle :
Le tournage était vraiment compliqué, mais paradoxalement ça a servi le film. Nous étions nous-mêmes dans une sorte de combat quotidien pour que le train continue d’avancer.
Un plaisir d'acteur
Pour interpréter le rôle principal de Kompromat, Jérôme Salle nous a confié avoir très vite pensé à Gilles Lellouche. Pour deux raisons :
La première est que je suis très sensible à l'évolution de son travail. Il devient plus dense, plus complet, je sens chez lui cette volonté de progresser. Il se permet d'exprimer une forme de fragilité, de tendresse. La deuxième raison est que Gilles a quelque chose d'extrêmement "français". Je voulais que mon personnage soit comme ça.
De son côté, Gilles Lellouche a très vite accepté la proposition. Tout d'abord car il dit apprécier le travail de Jérôme Salle, avec qui il avait déjà collaboré sur Anthony Zimmer en 2005. Et surtout car il se dit très sensible aux histoires d'injustice.
Je suis très inspiré par les films comme Le Fugitif avec Harrison Ford. Des types ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires. J’adore ces films où se demande si le héros va s’en sortir. Je l’avais presque en interprétant ce personnage. J’étais dedans et dehors. C'était un vrai plaisir d'acteur.