La Malédiction L'Origine : c'est quoi exactement cette créature terrifiante du film ?

La Malédiction L'Origine : c'est quoi exactement cette créature terrifiante du film ?

Arkasha Stevenson, la réalisatrice de "La Malédiction : L'Origine", nous a donné des précisions sur le monstre de son film qui renvoie au chacal déjà évoqué dans la saga horrifique, mais également à un cauchemar collectif de certaines femmes.

La Malédiction : L'Origine, bien plus qu'un préquel

L'univers de La Malédiction (1976) est de nouveau au premier plan avec la sortie de La Malédiction : L'Origine. Dans ce préquel qui raconte les origines de Damien, l'enfant que se révèle être l'Antéchrist dans le premier film, on suit Margaret, une jeune nonne américaine qui se rend à Rome pour se mettre au service de l'Église. Travaillant dans un orphelinat, elle découvre une jeune fille étrange. Arrive alors un prêtre qui la met en garde contre l'enfant et qui affirme qu'une part de l'Église fait des atrocités pour donner naissance à l'Antéchrist...

Si ce pitch peut paraître assez classique et prévisible, la proposition de la réalisatrice Arkasha Stevenson est en fait bien plus surprenante. La cinéaste proposant un body horror autour de la dépossession des femmes de leur corps. En résulte une œuvre cauchemardesque qui parvient à dépasser les clichés du genre (voir notre critique). Cette idée de cauchemar, c'est justement ce qu'a voulu retranscrire Arkasha Stevenson avec un élément important de La Malédiction : L'Origine, l'effrayante créature utilisée par l'Église.

La créature n'est pas un simple chacal

Dans le film, on découvre que les membres de la secte utilisent un monstre pour le faire s'accoupler avec des femmes dans l'espoir que sa progéniture devienne l'Antéchrist. Un élément qui fait référence à ce qui était raconté dans les précédents films. Il était dit que le véritable père de Damien n'est autre que Satan, et que sa mère est un chacal. Arkasha Stevenson est donc partie de cela, mais en offrant une vision un peu différente, comme elle nous l'expliquait lors d'une interview.

Les gens connaissent déjà cette histoire du chacal. Mais je ne voulais pas le voir littéralement comme un chacal, mais plutôt comme quelque chose de bestial et de démoniaque.

La Malédiction : L'Origine ©20th Century Studios
La Malédiction : L'Origine ©20th Century Studios

En effet, les différentes apparitions de la créature montrent un monstre démoniaque qui peut parfois paraître en partie humain, avec des mains crochues. Mais un plan du final laisse entrevoir un animal imposant, comme une sorte de chacal géant. Ce choix spécifique de la réalisatrice vient en fait de cauchemars collectifs chez certaines femmes, qui traduit une peur du viol.

De plus, j'ai lu une fois un livre qui parlait des cauchemars collectifs que font des femmes dans le monde entier. Et il y en a un qui implique une créature mi-homme, mi-animal, qui se tient au-dessus d'elles pendant qu'elles dorment. C'est une métaphore de la peur et du viol chez les femmes. Nous avons donc beaucoup parlé de cela et de la façon dont le chacal est, en quelque sorte, la manifestation de la peur d'une menace plus grande pour les femmes.

Durant notre interview, Arkasha Stevenson a également évoqué son hommage Possession (1981) avec Isabelle Adjani et l'influence étonnante de Michael Haneke. Une rencontre à retrouver ici. La Malédiction : L'Origine est à découvrir en salles depuis le 10 avril.