La Planète des Singes se clôture sur le meilleur film de la saga

La Planète des Singes se clôture sur le meilleur film de la saga

Il n’est pas simple de boucler une saga, de conclure une histoire, surtout quand celle que vous racontez est attendue au tournant par des millions de spectateurs. La Planète des Singes - Suprématie est l’ultime volet de la trilogie débutée par Rupert Wyatt en 2011 avec la planète des singes : les origines. C’est donc six ans plus tard, pratiquement jour pour jour, que débarquera en salles le dernier épisode de cette saga si particulière. Matt Reeves, aux commandes de la franchise depuis le deuxième film la planète des singes : l’affrontement, réussit le pari de non seulement finir en beauté mais également d’offrir à la franchise son meilleur épisode.

Dans La Planète des Singes - Suprématie, César et les siens sont contraints de mener un combat dont ils ne veulent pas contre une armée d’humains dirigée par un colonel impitoyable. Les singes connaissent alors des pertes considérables et César, dans sa quête de vengeance, va devoir lutter contre ses instincts les plus noirs. Au terme d’un périple qui le conduira à un face à face avec le colonel, singes et humains vont se livrer une guerre sans merci à l’issue de laquelle une seule des deux espèces survivra - et dominera la planète.

Ave, César

 

Il est impossible de dissocier ces films du personnage de Cesar (toujours magnifiquement interprété par Andy Serkis), ce chimpanzé que nous avons vu évoluer au fil du temps, et qui est passé du statut d’enfant, à celui de leader, et guerrier. C’est donc avec une émotion toute particulière que nous le retrouvons dans La Planète des Singes - suprématie pour un adieu, qui restera gravé dans notre mémoire pour encore longtemps.

On ignore combien de temps de post production il a fallu à la 20th Century Fox pour rendre le personnage de César si réel mais on s’en moque, la performance d’Andy Serkis est tout simplement sublime, et il mériterait tous les Oscars du monde pour ce rôle. Tout passe par son regard : la haine, la joie, la terreur, la tristesse, les blessures, la rage. César est un grand personnage de cinéma qui nous fait vibrer à chacune de ses répliques.

C’est en le confrontant à des personnages en chair et en os que nous appréhendons mieux toute la grandeur de son humanité et la complexité de sa psychologie.

Alors que dans La Planète des Singes : l’affrontement, les limites entre le bien et le mal étaient claires, la frontière est plus mince dans celui-ci, et pousse le spectateur à s’interroger sur la notion même d’humanité en temps de guerre.

Matt Reeves sur sa planète

 

Aux commandes des deux derniers épisodes de la saga, Matt Reeves a su imposer son style visuel, tout en allant piocher dans ses inspirations. Dans ce dernier volet, il dit s’être inspiré de classiques comme Apocalypse Now, Josey Wales Hors-la-loi ou Impitoyable. Le film oscille sans cesse entre western et film de guerre, sans que jamais l’un des deux genres ne viennent prendre le dessus sur l’autre.

Il y a des scènes d’une rare violence, qui contrastent avec des moments d’une tendresse infinie. Les scènes d’action sont époustouflantes, et le final grandiose, dans toute sa noirceur.

Si le film se déroule du point de vue des primates, les deux personnages humains du film apportent un contraste saisissant : d’un côté un colonel (Woody Harrelson) qui semble avoir perdu toute son humanité après un drame personnel, et de l’autre, une petite fille muette, qui représente l’espoir et l’innocence. À eux deux, ils incarnent ce qu’il y a de pire et de meilleur chez l’Homme et offrent au film quelques unes de ses plus belles scènes.

Pour découvrir La Planète des Singes - Suprématie dans les salles, il faudra encore patienter jusqu’au 2 août prochain. En attendant, on découvre l'impressionnante bande-annonce finale :

Chloé Valmary (27 juin 2017)