La vie du studio Disney n’est pas un conte de fées !

Contrairement aux films qu’il érige, le studio Disney semble en proie à un scénario cauchemardesque qui ne présage pas de « happy end » mais plutôt de nombreux licenciements et une diminution de ses productions dans le cadre d’une réorganisation de son activité cinématographique.

Le major du divertissement n’amuse plus lorsqu’il entreprend de supprimer 650 postes dans le monde entier. D’ailleurs, le porte-parole de la firme, Heidi Trotta, se prive bien de préciser à quelle proportion de ses employés correspond ce chiffre. Ce plan social s’accompagne d’une baisse d’environ un quart du nombre des œuvres qu’il produit et distribue. Mais Dick Cook, le président des studios, invoque « un changement stratégique vers davantage de films sous la marque Disney ».

Leurs contes nous auraient donc mentis ? Tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes ? Apparemment non, même si l’entreprise souhaite que « la transition s’effectue de la façon la plus douce possible ». Mettre leurs employés devant Bambi pendant qu’on vide leurs bureaux est-elle une manière douce envisageable ?

Le studio sera réorganisé en deux entités : « Buena Vista Worldwide Marketing and Distribution » se chargera de distribuer et de commercialiser les films, tandis que « Buena Vista Worldwide Home Entertainment » chapeautera les produits de divertissement à domicile. L’entreprise essaye de noyer le bébé en affirmant que certaines unités comme Walt Disney Feature Animation, Pixar Studios ou encore Miramax Films ne seront pas affectées par ces changements.

Au vu des derniers succès phénoménaux accumulés par le studio, tels que Cars - Quatre Roues et Pirates Des Caraïbes, Le Secret Du Coffre Maudit qui ont respectivement déjà engrangé 300 et 258 millions de dollars ( alors que les loups des mers n’ont sillonné que l’Amérique du Nord ), on est en droit de se demander à quel niveau se trouve la morale dont la firme s’était faite l’ambassadrice.

G.J. (19 juillet 2006 - Avec AFP)