La Vie rêvée de Walter Mitty : pourquoi Ben Stiller a-t-il choisi l’Islande ?

La Vie rêvée de Walter Mitty : pourquoi Ben Stiller a-t-il choisi l’Islande ?

Dans « La Vie rêvée de Walter Mitty », Ben Stiller incarne un rêveur éveillé qui vit des aventures spectaculaires grâce à son imagination débordante. Pris par un désir de découverte et un besoin d’agir, le héros troque ses pensées contre un périple en pleine nature. Pour l’acteur et réalisateur, l’Islande représentait le cadre idéal pour symboliser la libération de Walter Mitty.

La Vie rêvée de Walter Mitty : une invitation au voyage

Lorsque La Vie rêvée de Walter Mitty sort au cinéma en 2014, Ben Stiller compte déjà quatre longs-métrages en tant que réalisateur à sa filmographie : la romance Génération 90, le burlesque Disjoncté ainsi que les satires irrévérencieuses - l’une sur la mode et l’autre sur l’industrie hollywoodienne - Zoolander et Tonnerre sous les tropiques.

Ce cinquième film marque un virage pour le réalisateur, qui s’aventure sur un terrain émotionnel qu’il avait déjà arpenté en tant que comédien sous la houlette de Noah Baumbach dans Greenberg. Débarrassé de tout cynisme, Ben Stiller se met en scène dans la peau de Walter Mitty, chef du service des négatifs au sein du magazine LIFE. Discret et réservé, il passe la majorité de ses journées dans sa tête, occuper à rêver de péripéties spectaculaires et de Cheryl Belhoff (Kristen Wiig), une collègue dont il est secrètement amoureux.

Alors que la version papier de LIFE est sur le point de disparaître au profit d’un site, le héros a pour mission d’éditer l’ultime couverture avec un cliché que le photographe Sean O’Connell (Sean Penn) considère comme la quintessence des valeurs du magazine. Walter est rapidement confronté à un problème : le négatif de la photo en question est manquant de la pellicule envoyée par le reporter. Habitué à vivre ses aventures par procuration grâce à son imagination débordante, il décide que sa prochaine escapade sera bien réelle en se lançant à la recherche de Sean, qui aurait été vu pour la dernière fois au Groenland.

La Vie rêvée de Walter Mitty : Pourquoi Ben Stiller a-t-il choisi l'Islande comme lieu de libération pour son héros ?

L’Islande comme lieu de libération pour Walter Mitty

Personnage profondément attachant, Walter Mitty est un rêveur pris par un sentiment que James Thurber, auteur de la nouvelle La Vie secrète de Walter Mitty publiée en 1939 dans le New Yorker, décrit de la manière suivante :

Le désir d’échapper à notre vie et de vouloir quelque chose de plus, même si on ne sait pas vraiment quoi.

Le négatif manquant donne l’impulsion au héros pour se lancer dans un périple qui va bouleverser son existence et le ramener à une réalité dont il avait quelque peu oublié la saveur. En partant à la recherche du photographe incarné par Sean Penn, Walter Mitty pose un pied au Groenland, avant de parcourir l’Islande et l’Afghanistan. Des séquences majoritairement tournées en Islande, pays qui a immédiatement séduit Ben Stiller, comme l’explique le producteur John Goldwyn dans un making-of :

On est allés faire des repérages en Islande. Il découvre l’Islande, et s’aperçoit qu’il est dans le paysage de l’esprit de Mitty. J’ai vu Ben tomber amoureux de ce que pourrait être ce film, car il s’y connaît en photographie. Il a vu en Islande l’occasion de faire quelque chose d’unique de ce point de vue-là.

La Vie rêvée de Walter Mitty : Pourquoi Ben Stiller a-t-il choisi l'Islande comme lieu de libération pour son héros ?

Un tournage express pour Ben Stiller et son équipe

Selon le réalisateur, le pays nordique offre énormément de possibilités en termes de réalisation. Ces dernières années, il a d’ailleurs inspiré bon nombre de metteurs en scène, puisque les spectateurs ont pu apercevoir certains de ses paysages dans Game of Thrones, Prometheus, Noé ou encore Interstellar. Pour La Vie rêvée de Walter Mitty, le relief islandais s’accordait parfaitement à la bouffée d’oxygène ressentie par le personnage, d’après Ben Stiller :

La topographie est variée. On monte au sommet d’un glacier et on se croit au sommet du monde. Avec des kilomètres de glace à ses pieds. Il y aussi d’immenses falaises, des pics acérés. L’Islande offre des images éblouissantes, c’est un endroit extraordinaire pour un film.

Le tournage était un véritable défi, à cause d’un emploi du temps extrêmement serré et d’une météo fluctuante. Deux équipes travaillaient à tour de rôle afin de pouvoir effectuer des prises de vues sur l’entièreté d’une journée. Ce qui n’a pas empêché certains imprévus, comme le raconte Ben Stiller :

Les plus grosses difficultés, c’était le peu de temps qu’on avait et la météo, car le temps change très vite. Le tournage a été interrompu deux jours à cause d’une tempête. On a eu la chance de trouver tout ce qu’il nous fallait, on a travaillé dur pour cela.