Ahmed Sylla gravit l'Everest dans la comédie "L'Ascension", réalisée par Ludovic Bernard. L'acteur a vécu des moments compliqués pendant le tournage et avait perdu pas moins de sept kilos à son retour à Paris.
L'Ascension : Ahmed Sylla sur le toit du monde
Librement inspiré de l'histoire du journaliste Nadir Dendoune, auteur de l'ouvrage Un tocard sur le toit du monde, L'Ascension raconte comment Samy (Ahmed Sylla) décide de se lancer un incroyable défi par amour. Pour prouver ses sentiments à Nadia (Alice Belaïdi), ce jeune homme quitte la Seine-Saint-Denis pour gravir les 8800 mètres de l'Everest.
Si son aventure est au départ quasi confidentielle, elle finit par être suivie par la France entière. Kevin Razy, Waly Dia, Maïmouna Gueye, Moussa Maaskri, Amir El Kacem et Tiphaine Daviot complètent la distribution du long-métrage, qui réunit plus d'1,1 million de spectateurs dans les salles françaises. Un joli succès pour ce film dont le tournage partagé entre le Mont-Blanc et le Népal a parfois été compliqué.
Un tournage éprouvant
Dans le dossier de presse, le réalisateur Ludovic Bernard explique que les prises de vues sur le continent asiatique contenaient une part d'improvisation, et ce malgré les repérages effectués en amont :
Nous avons retenu des points clés mais pour le tournage en lui-même, nous sommes nous-mêmes partis à l’aventure ! On se mettait en route le matin sans bien savoir où on allait, si ce n’est qu’il nous fallait rejoindre un autre village à quatre heures de marche ! Dans cette journée de travail de huit heures, la moitié était donc dédiée au tournage des scènes en sachant que le soir il fallait trouver l’endroit où dormir et poser le matériel.
Mais pour Ahmed Sylla, la partie la plus dure du tournage est celle qui s'est déroulée à Chamonix, lieu choisi par l'équipe étant donné qu'il n'y avait pas suffisamment de neige au Népal. L'acteur raconte :
Quand nous avons tourné à Chamonix, c’était après le Népal et c’était bizarrement beaucoup plus difficile car là il y avait énormément de neige. Au camp de base du Népal, les conditions de vie n’étaient pas simples : aucun moyen de se laver pendant 6 jours, des heures de marche quotidiennes mais aussi la possibilité de se reposer.
Il ajoute :
Dans les Alpes, c’était plus rude : nous avons tourné jusqu’à moins 30° en pleine nuit, avec du givre sur nos combinaisons. Je tiens à saluer le travail des professionnels qui nous ont encadrés : il y a des moments à Chamonix où j’ai vraiment eu peur et leur présence était très rassurante…
Sept kilos en moins
Le comédien admet que son physique en a "pris un coup" lorsqu'il est arrivé au Népal étant donné qu'il s'est retrouvé dans un environnement "inconnu". Après plusieurs heures de marche, Ahmed Sylla s'est un jour évanoui et a heureusement été accueilli dans une petite cabane de montagne où il a pu reprendre des forces, puisque des habitants lui ont préparé une soupe de nouilles. L'acteur poursuit :
Lors d’une scène à 3000 mètres, je devais pleurer et les larmes sont venues très naturellement car j’avais le bout des doigts totalement gelé, brûlés par le froid. C’était douloureux mais je savais que ça servait l’histoire… En tout, j’ai dû perdre 7 kilos durant le tournage mais je me sentais bien en rentrant à Paris.