Le cinéma se rebelle pour le Festival du film Grolandais

Le cinéma se rebelle pour le Festival du film Grolandais

Le premier Festival international du film Grolandais de Toulouse, ou "Fifigrot", met à l'honneur pendant une semaine un cinéma "singulier, radical, guilleret et tout à fait rebelle", selon les mots d'un des membres du jury, "l'entarteur" Noël Godin.

La "présipauté du Groland", la nation loufoque née en 1992 sur Canal + de l'imagination de l'équipe de l'humoriste Christian Borde, aussi connu sous le pseudonyme de Jules-Edouard Moustic, fête ses 20 ans d'existence à cette occasion.

Le président de la "présipauté", Christophe Salengro, sera en personne à Toulouse samedi pour un bain de foule place du Capitole. Il défilera à bord de son lit à baldaquin présidentiel, le Bed Force One, accompagné par les Majoret's, une troupe de majorettes masculines, et de Houba, un groupe de percussions qui ne "décoiffe pas, (qui) rend chauve".

Bertrand Blier, le réalisateur de Les Valseuses et président du jury, remettra le lendemain l'Amphore d'Or à l'un des neuf films en sélection "officielle" depuis ce mardi, des chroniques sociales, récits initiatiques et créations poétiques produites en France, Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne, Norvège ou Suisse.

Noël Godin, l'activiste entarteur, espère une ambiance aussi "électrique, généreuse et passionnante" que celle du Festival du film grolandais de Quend-Plage-les-Pins (Somme) de 2005 à 2009, dont l'évènement toulousain est l'héritier.

Si Toulouse la festive a été choisie, c'est "parce qu'on est bien chez les amis, dans un lieu qui ne nous rejette pas, et c'est déjà pas mal", dit Benoît Délépine, président du festival et interprète du journaliste grolandais Michael Kael.

Le festival est aussi l'occasion de conférences, concerts et rencontres dans toute la ville: dans des cinémas et cafés, au Museum de Toulouse, à l'Ecole supérieure d'audiovisuel de Toulouse (Esav) ou en plein air.

Le festival de Toulouse devrait devenir un rendez-vous pérenne. "Même si Groland s'arrêtait, on continuerait parce que c'est trop bon", dit Benoît Délépine, lauréat de l'Amphore d'Or en 2008 pour Louise-Michel, réalisé avec Gustave Kervern.

(18 Septembre 2012 - AFP)

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