Première bande-annonce pour "Le Daim", nouvel essai du singulier Quentin Dupieux, avant sa présentation au 72ème Festival de Cannes où il fera l'ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs. Un délire dans lequel Jean Dujardin sombre totalement dans la folie suite à l'acquisition d'une veste en daim.
La France a besoin d'auteurs singuliers comme Quentin Dupieux qui arrivent à déployer des univers racés. On peut le dire, son cinéma ne ressemble à aucun autre. Croisement permanent entre la comédie, le cinéma de genre, la poésie, l'irrationnel, il se dirige sans cesse dans des directions inattendues, pour nous dépayser, nous toucher, nous faire réfléchir.
Conforté dans une économie de moyen qui lui assure une énorme liberté artistique, l'oiseau Dupieux trace son chemin, se construisant ce qui est l'une des filmographies francophones les plus précieuses du 21ème siècle. Pour son nouveau film, Le Daim, il dirige Jean Dujardin dans un rôle que seul lui peut écrire. La star française incarne Georges, un homme dans la quarantaine qui décide de changer de vie du jour au lendemain pour accomplir son rêve : s'acheter un blouson 100% daim avec ses économies. Devenu un être en dehors des normes de la société, il va peu à peu sombrer dans la folie, et devenir un criminel. Sur son chemin, il croisera Denise avec qui il nouera des liens. La femme est incarnée par une figure de proue de la nouvelle génération française, Adèle Haenel. Le Daim s'annonce comme une réflexion made in Dupieux sur le narcissisme et l'importance que l'on accorde à l'apparence.
Le film a été annoncé en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs qui se tiendra durant le 72ème Festival de Cannes (14 au 25 mai 2019). Belle occasion pour Dupieux de prouver au monde entier la beauté de son cinéma. Ce long-métrage perché se montre désormais dans une première bande-annonce, partagée par son auteur sur son compte Instagram :
On y découvre Georges se transformant en un autre homme avec cette veste sur ses épaules. L'ambiance, bien appuyée par la bande-son, se veut lourde, angoissante. Jean Dujardin devient un tueur en série qui enchaîne les victimes, sous l'œil d'une Denise qui semble prendre part à ce massacre à sa manière. On reconnaît le style Dupieux avec cette histoire grotesque. C'est en particulier la performance de Dujardin que nous guetterons, tant il sait se surpasser avec des directeurs d'acteurs compétents.
Le Daim sera projeté en première mondiale le 15 mai puis la France pourra le découvrir dans les salles à partir du 19 juin.