Le Jour d'après : le film va-t-il devenir réalité ?

Une fiction prémonitoire ?

Le Jour d'après : le film va-t-il devenir réalité ?

La fiction peut parfois devenir réalité et le cinéma de science-fiction a parfois été avant-gardiste sur certaines idées. C'est justement ce qu'il pourrait se passer avec "Le Jour d'après" de Roland Emmerich, dans un avenir plus ou moins proche.

Le Jour d'après : du cinéma catastrophe signé Roland Emmerich

Quelques années avant 2012, Roland Emmerich s'en était déjà pris à notre planète avec Le Jour d'après. Il y suivait Jack Hall, un climatologue convaincu qu'un dérèglement climatique allait nous tomber sur le coin de la figure un de ces jours. C'était justement ce à quoi il assistait. Aux quatre coins du globe, des catastrophes naturelles mettaient en effet en péril l'espace humaine. L'histoire se déroulait en particulier aux États-Unis, alors que le pays traversait une ère polaire.

Le jour d'après
Le Jour d'après ©Twentieth Century Fox

Le Jour d'après pouvait à l'époque être pris comme un divertissement, plus que comme un projet réaliste désireux d'éveiller nos consciences. Pourtant, derrière ses apparats de mastodonte hollywoodien, le long-métrage n'était pas déconnecté de certaines prédictions de l'époque. Pour le scénario, Roland Emmerich se basait sur le livre The Coming Global Superstorm écrit par Art Bell et Whitley Strieber. Les deux auteurs tentaient d'alarmer les gens sur les conséquences du réchauffement climatique. Or, à l'époque, la Fox et le metteur en scène ont récolté des moqueries de la part de la sphère scientifique. La NASA aurait même été approchée pour un travail consultatif, mais le scénario aurait alors été jugé irréaliste et délirant.

La réalité rattrapée par la fiction ?

Aujourd’hui, on se rend compte que le film touchait quelque part à une forme de vérité. D’après une étude menée par Niklas Boers, il se pourrait que l’on connaisse des catastrophes plus ou moins similaires à l'avenir. La faute au réchauffement climatique qui déréglerait la circulation océanique méridienne de l'Atlantique (l'OMAC). Soit tout pile ce que l'on trouve comme point départ du long-métrage de Roland Emmerich !

Si nous avons tous conscience que la situation environnementale est un problème à ne plus prendre à la légère (il suffit, pour s’en convaincre, de voir le récent rapport du GIEC), il faut cependant préciser que la réalité pourrait être un peu moins hollywoodienne que Le Jour d'après. L'apparition d'une ère glaciaire serait moins brutale - mais le résultat final n'en serait tout de même pas moins inquiétant - et il faudrait plus de temps pour qu'elle s'installe.

Bien que le film ait pu être moqué à l'époque, il est intéressant de rappeler que le Pentagone avait commandé aux débuts des années 2000 un rapport sur les possibles conséquences du changement climatique. Celui-ci devait servir aux États-Unis à se prémunir. Dans les hautes sphères, on avait donc déjà conscience que le sujet était à ne pas négliger. Cependant, le rapport n'a jamais été rendu public car l'administration de l'époque penchait en partie vers le climato-scepticisme.