Quatre ans après le succès colossal de "Jurassic Park", Steven Spielberg est de retour aux commandes de la franchise et signe une suite intitulée "Le Monde perdu". Durant le tournage de ce deuxième opus, le cinéaste se décourage, s'impatiente et est conscient qu'il s'apprête à livrer un film inférieur au premier.
Le Monde perdu - Jurassic Park : une nouvelle expédition dangereuse
Après le succès colossal du roman et du film Jurassic Park, l'auteur Michael Crichton décide d'écrire une suite, Le Monde perdu, publiée en 1995. Deux ans plus tard sort l'adaptation, scénarisée par David Koepp et réalisée par Steven Spielberg. Le long-métrage marque le retour de plusieurs personnages, à commencer par John Hammond et Ian Malcolm, toujours incarnés par Richard Attenborough et Jeff Goldblum.
Dans ce deuxième volet de la franchise, le milliardaire invite le mathématicien à se joindre à une mission scientifique sur Isla Sorna, où des centaines de dinosaures vivent en liberté. D'abord réticent, Malcolm accepte finalement de participer à l'expédition lorsqu'il apprend que sa fiancée Sarah Harding (Julianne Moore) est déjà sur place. Une fois arrivé, il découvre qu'une autre mission bien plus dangereuse se déroule en parallèle, et qu'elle pourrait avoir des conséquences catastrophiques.
Vince Vaughn, Pete Postlethwaite, Vanessa Chester, Peter Stormare et Arliss Howard complètent la distribution du film. S'il reste loin des scores de son prédécesseur, qui avait empoché près d'un milliard de dollars au box-office mondial lors de sa sortie, Le Monde perdu : Jurassic Park rapporte tout de même plus de 618 millions de dollars à travers le globe. Des résultats qui déçoivent Steven Spielberg, qui ne vit pas la meilleure expérience de sa carrière sur le tournage.
Steven Spielberg en petite forme
Dans l'ouvrage Steven Spielberg : A Biography, l'auteur Joseph McBride explique que le cinéaste vit très mal la production du long-métrage, qui le "décourage" et le rend "de plus en plus impatient". Le réalisateur déclare à ce sujet :
Je me suis retrouvé à me dire : "C'est tout ce qu'il y a ? Ce n'est pas assez pour moi".
Interrogé par le New York Times en 2016, Steven Spielberg évoque à nouveau la désillusion provoquée par Le Monde perdu : Jurassic Park. Le réalisateur affirme alors :
Mes suites ne sont pas aussi bonnes que les originaux parce que sur chaque suite que j'ai faite, j'arrive trop confiant. Le film a fait des tonnes de millions de dollars, alors j'arrive comme si c'était gagné d'avance et je fais un film inférieur au précédent. Je parle du Monde perdu et de Jurassic Park.