Les Bronzés font du ski : cette partie du film qui aurait dû durer bien plus longtemps

Les Bronzés font du ski : cette partie du film qui aurait dû durer bien plus longtemps

À chaque programmation sur le petit écran, il est difficile voire impossible de ne pas se laisser happer par l’énergie comique des « Bronzés font du ski ». Pendant 1h30, les situations et répliques inoubliables s’enchaînent à pleine vitesse. Mais à l’origine, le film devait durer quarante minutes de plus, et l’humour grinçant devait atteindre son paroxysme dans une partie coupée au montage.

Après le Club Med d’Assinie en Côte d’Ivoire, la troupe du Splendid pose ses valises dans la station de Val-d’Isère dans Les Bronzés font du ski. Sorti en 1979, le long-métrage n’a pas aussi bien fonctionné que son prédécesseur dans les salles obscures, en réunissant « seulement » 1,3 million de spectateurs contre 2,2 millions pour le premier opus.

C’est grâce à ses nombreuses diffusions sur le petit écran que le film a acquis son statut de comédie incontournable. Force est de reconnaître que les séquences et les répliques inoubliables s’enchaînent à toute allure pendant 1h30. Du chant désespéré de Jean-Claude Dusse sur un télésiège à la fondue au fil dentaire, en passant par la dégustation de tartines aux vers, la liste de passages cultes est longue. Face à l’énergie et l’inventivité d’une troupe au diapason, il est difficile de bouder son plaisir à chaque programmation du long-métrage à la télévision.

Quand les Bronzés songeaient au cannibalisme

De par sa durée relativement courte, Les Bronzés font du ski enchaîne les gags à toute allure. Pourtant, le réalisateur Patrice Leconte voulait initialement pousser encore plus loin l’humour grinçant caractéristique de cet opus. Le premier montage du film durait ainsi 2h10, avant que l’une des parties ne soit largement amputée.

Au cours d’une virée de ski hors-piste guidée par Popeye (Thierry Lhermitte), les vacanciers se perdent en pleine montagne et l’énervement commence à monter. Pendant qu’il tente le tout pour le tout pour se rapprocher de Gigi (Marie-Anne Chazel), Jean-Claude Dusse lâche alors la célèbre réplique :

On n’est pas des bêtes.

À l’origine, les Bronzés ont justement bien failli basculer dans l’animalité. Sans la venue des secours, ils songeaient en effet au cannibalisme pour survivre lors de cette expédition hasardeuse. Finalement, cette partie a été coupée du montage et des paysans viennent rapidement à la rescousse du groupe de touristes dans le film. L’occasion pour les héros de déguster une savoureuse liqueur au crapaud et un fromage peu ragoûtant agrémenté de « viande ». À propos de cette scène hilarante, Patrice Leconte expliquait en octobre 2016 aux Fauvettes, lors d’une projection du film citée par Première :

Non, ce n’était pas un vrai crapaud, c’était même très buvable… Il n’y avait pas non plus de vers sur les tartines. Mais on a pleuré de rire en tournant ça. Jean-François Robin, le chef opérateur, fermait un œil pour regarder dans la caméra, et je voyais des larmes de rire couler. Il devait se contrôler pour ne pas faire trembler la caméra, car il avait des soubresauts de rire.