Les pépites horrifiques de Dario Argento à découvrir sur OCS

Les pépites horrifiques de Dario Argento à découvrir sur OCS

À la recherche d’un programme en ces temps de confinement ? La plateforme OCS propose de se replonger dans la filmographie de Dario Argento, et notamment dans ses débuts extrêmement prometteurs. Au programme : violence exacerbée, personnages lancés aux trousses de pervers sadiques et trouvailles visuelles hallucinantes et totalement cultes.

Ancien critique de cinéma et scénariste devenu réalisateur, influencé par le travail de ses prédécesseurs Sergio Leone et Michelangelo Antonioni, Dario Argento est l’un des maîtres de l’horreur à l’italienne. Avec Les Frissons de l’Angoisse, sorti en 1975, le cinéaste a offert au giallo sa pièce maîtresse. Avec Suspiria (1977), le réalisateur a signé un chef-d’œuvre cauchemardesque et baroque, aussi envoûtant qu’anxiogène.

OCS propose à ses abonnés de voir ou revoir d’autres pépites de celui que l’éminent journaliste Jean-Baptiste Thoret appelle le « magicien de la peur ». De son tout premier giallo à l’inoubliable Phenomena, retour sur ces cinq longs-métrages à ne pas manquer, à travers lesquels Dario Argento déploie tout son style et ses pulsions visuelles grandiloquentes, de ses meurtres filmés de façon subjective à son montage acéré, qui ne font que renforcer l’effroi.

L’Oiseau au plumage de cristal (1970)

OCS : la plateforme propose une sélection de thrillers de Dario Argento, idéale à (re)découvrir en cette période de confinement.

Suivant le sillage de Mario Bava et Six femmes pour l’assassin, Dario Argento signe son premier giallo en 1970. L’Oiseau au plumage de cristal comporte de nombreux codes du genre culte, à commencer par un tueur ganté opérant avec une lame on ne peut plus scintillante. Si le long-métrage a vieilli et propose un dénouement relativement prévisible, il comporte déjà les excentricités visuelles de son réalisateur. Comme dans la suite de sa filmographie, les meurtres ne manquent pas de cruauté, et sont accentués par un montage oppressant. Le spectateur se laisse happer dans l’enquête d’un jeune journaliste lancé aux trousses d’un tueur en série.

Le Chat à neuf queues (1971)

OCS : la plateforme propose une sélection de thrillers de Dario Argento, idéale à (re)découvrir en cette période de confinement.

Un reporter et un ancien journaliste devenu aveugle font équipe pour tenter de découvrir le coupable d’un meurtre au sein de l’institut scientifique Terzi. Le duo se rend compte que l’établissement s’intéresse à une thèse affirmant qu’il y aurait des prédispositions chromosomiques à la violence. Une théorie que le tueur aimerait garder secrète… Si les personnages sont un peu trop nombreux et que l’intrigue s’étend inutilement, Le Chat à neuf queues dévoile un formidable tandem, formé par James Franciscus et l’excellent Karl Malden.

4 mouches de velours gris (1971)

OCS : la plateforme propose une sélection de thrillers de Dario Argento, idéale à (re)découvrir en cette période de confinement.

Convaincu à tort d’avoir tué un homme, un jeune batteur est photographié au moment des faits. Le maître-chanteur se met alors à lui faire vivre un enfer en menaçant de dévoiler son crime et en l’épiant chez lui, détruisant progressivement sa vie. Si le scénario de 4 mouches de velours gris est probablement le moins original de cette sélection, la maîtrise formelle de Dario Argento sur le film est hallucinante. Travelings vertigineux, violence exacerbée au cours de longues séquences tendues, jeu sur les ombres et le hors-champ… Tout y est !

Ténèbres (1982)

OCS : la plateforme propose une sélection de thrillers de Dario Argento, idéale à (re)découvrir en cette période de confinement.

Un célèbre auteur américain de romans policiers, de passage en Italie pour la sortie de son nouvel ouvrage, découvre qu’un assassin « s’amuse » à reproduire les meurtres de ses livres. Un jeu du chat et de la souris commence alors entre les deux hommes. Le tueur est tout simplement insaisissable dans Ténèbres, véritable jeu de piste rempli de faux-semblants où le coupable semble impossible à démasquer… Un long-métrage efficace, qui marque le grand retour de Dario Argento au giallo à une époque où le genre est en plein essoufflement.

Phenomena (1985)

OCS : la plateforme propose une sélection de thrillers de Dario Argento, idéale à (re)découvrir en cette période de confinement. 

Probablement le film le plus singulier, le plus fou et le plus marquant de la sélection. Après l’école de danse allemande de Suspiria, Dario Argento plante son cadre dans un internat situé en pleine campagne suisse, théâtre d’assassinats sordides d’adolescentes. Nouvelle arrivante au sein de l’établissement, Jennifer Corvino, incarnée par la jeune Jennifer Connelly, souffre de somnambulisme. Capable de communiquer par télépathie avec des insectes, l’héroïne entre une nuit en contact avec le meurtrier. Elle fait alors part de sa découverte à l’entomologiste John McGregor (Donald Pleasence), qui l’aide à débusquer le tireur. Un scénario fou pour un long-métrage qui l’est tout autant, et dont le final surréaliste et furieux reste longtemps en mémoire.