Les Têtes givrées : la comédie avec Clovis Cornillac s'inspire-t-elle d'une histoire vraie ?

Les Têtes givrées : la comédie avec Clovis Cornillac s'inspire-t-elle d'une histoire vraie ?

Clovis Cornillac et ses élèves essaient de stopper la fonte d'un glacier dans la comédie "Les Têtes givrées". Un long-métrage pour lequel le réalisateur Stéphane Cazes et sa coscénariste Isabelle Fontaine se sont inspirés de situations réelles.

Les Têtes givrées : des adolescents mobilisés pour un glacier

Onze ans après Ombline, Stéphane Cazes est de retour avec son deuxième long-métrage, Les Têtes givrées. Un film dans lequel Clovis Cornillac prête ses traits à Alain, un ancien entraîneur de ski de haut niveau. Lorsque son amie Béatrice (Claudia Tagbo), directrice d'un collège situé au pied du mont Blanc, lui demande de devenir professeur principal d'une classe de SEGPA, il accepte afin de se sociabiliser à nouveau après une longue période compliquée.

Prenant son nouveau poste très au sérieux, Alain fait en sorte que les adolescents puissent prendre confiance en eux en les sensibilisant aux problématiques environnementales. Après une sortie dans un glacier qui diminue d'année en année à cause du réchauffement climatique, toute la classe décide de se mobiliser pour tenter de stopper la fonte.

Les Têtes givrées
Les Têtes givrées ©UGC Distribution

Déterminés, les jeunes et Alain se heurtent à de nombreuses épreuves, peinant à convaincre les habitants du coin et la municipalité d'agir le plus rapidement possible. Comédie emplie de tendresse qui présente une galerie de personnages attachants, Les Têtes givrées développe un propos écologique pertinent sans jamais faire la morale au spectateur, préférant le confronter à la disparition progressive de paysages magnifiques.

Une technique bien réelle

Fasciné par les glaciers, Stéphane Cazes a voulu filmer ce cadre somptueux et si l'histoire qu'il a développée avec sa coscénariste Isabelle Fontaine est fictive, la technique du bâchage utilisée par Alain et les adolescents pour limiter la fonte est bel et bien réelle. Dans le dossier de presse du long-métrage, le réalisateur explique :

Nous cherchions une intrigue avec Isabelle et à partir de là, la réalité a dépassé la fiction lorsqu’on a appris qu’on bâchait des glaciers pour protéger des grottes de glaces ou des pistes de ski ! En Italie, sur le glacier de Presena, c’est carrément sur une surface qui fait la taille de Paris !

J’ai trouvé cela totalement fou et après avoir contacté les glaciologues Christian Vincent et Luc Moreau, nous nous sommes lancés dans l’écriture. Au même moment, Greta Thunberg et le mouvement des jeunes pour le climat sont arrivés dans l’espace médiatique et nous ont donné le sentiment d’être totalement en phase avec l’actualité.

Les Têtes givrées
Les Têtes givrées ©UGC Distribution

"La seule solution à long terme est de stopper le réchauffement climatique"

En 2020, près de 100 000 hectares de bâche ont été installés sur le glacier de Presena en Italie, pour le préserver du réchauffement climatique. Une technique également utilisée deux ans plus tard sur le glacier du Rhône, en Suisse, pendant une période de canicule. À propos de cette méthode, Stéphane Cazes ajoute :

Les bâches permettent de diminuer environ par cinq la fonte durant l’été. Sur certains glaciers alpins, ça peut représenter la hauteur d’un immeuble de deux étages sous la surface bâchée ! Mais cela ne fait que ralentir la fonte : la seule solution à long terme est de stopper le réchauffement climatique. À ce titre, le message du film n’est pas de dire qu’il faut bâcher tous les glaciers du monde et continuer à polluer, mais que si le monde se comportait comme les élèves du film, on arriverait à stopper ce réchauffement climatique à temps pour qu’il reste encore des glaciers à la fin du siècle.

Les Têtes givrées est à découvrir au cinéma dès le 8 février 2023.