Habitués à collaborer depuis de nombreuses années, Olivier Baroux et Kad Merad travaillent de nouveau ensemble pour les besoins de "L’Italien" en 2010. Toutefois, pour ce film, les deux hommes auraient pu ne pas se retrouver puisqu’un autre acteur était initialement pressenti, et le scénario était beaucoup plus sombre.
L’Italien : le retour de Kad et O
Kad Merad et Olivier Baroux ont du mal à se quitter, et ce depuis 1991, année où ils se sont rencontrés sur la radio Oui FM. Cela a ainsi donné l’un des duos d’humoristes les plus célèbres des années 2000. Leur humour loufoque leur permet de collaborer ensemble dans des films tels que Mais qui a tué Paméla Rose ? ou encore Un ticket pour l’espace. À la fin des années 2000, Olivier Baroux se lance dans la réalisation et fait tourner Kad Merad dans son second long-métrage Safari. Un an plus tard, il fait de nouveau appel à lui pour jouer dans L’Italien.
Le film suit Mourad Ben Saoud, concessionnaire franco-algérien qui se fait passer depuis des années pour un transalpin nommé Dino Fabrizzi. Il ment donc à son boulot ainsi qu’à sa femme. Cependant, son père malade lui fait promettre de jeûner durant le mois de ramadan. Une pratique pas simple à gérer pour celui qui se fait passer pour un Italien depuis des années.
Un film écrit pour un autre
À l’origine, L’Italien est censé aborder ses questions sociétales sur un ton bien plus sombre et dramatique lorsque Nicolas Boukhrief (Le Convoyeur) et Eric Besnard (Ca$h) écrivent le scénario. Cependant, le producteur du film Richard Grandpierre souhaite se pencher sur ces thématiques à travers le terrain de la comédie. Le script est donc réécrit par Olivier Baroux qui parvient à rendre le film beaucoup plus drôle.
Ce n’est toutefois pas la seule modification qui a été apportée durant la production de L’Italien puisqu’à l’origine, le rôle de Mourad Ben Saoud était envisagé pour Ramzy Bedia. Un rôle qui aurait d’ailleurs été parfait pour l’acteur. Finalement, c’est Kad Merad, lui aussi d'origine franco-algérienne qui jouera le protagoniste du long-métrage.
À propos de la transformation du film, Olivier Baroux déclare dans le dossier de presse :
Nicolas Boukhrief ne vient pas de la comédie et avec Éric Besnard ils ont eu la bienveillance d’imaginer que nous saurions transposer le sujet dans un registre plus léger. Au début, j’ai eu besoin de remettre à plat l’essentiel, pour avoir le sentiment de m’approprier le film : le personnage principal ne jouait pas à être un parfait italien, mais se faisait passer pour un bon français, parfois jusqu'à la caricature. Sans doute trop, puisqu’à un moment, pour ne pas perdre la face vis-à-vis de ses collègues il en venait à adopter des attitudes racistes et le film ne devenait pas forcément drôle pour tout le monde !