Mémoire effacée : ce rêve étrange à l'origine du film avec Julianne Moore

Mémoire effacée : ce rêve étrange à l'origine du film avec Julianne Moore

Dans "Mémoire effacée", la vie de Julianne Moore bascule lorsque ses proches lui assurent qu'elle n'a jamais eu d'enfant, alors que son fils est mort dans un crash aérien. Un thriller né d'un rêve troublant du scénariste Gerald Di Pego.

Mémoire effacée : une vie qui s'effondre

Après Le Beau-pèreLes Nuits avec mon ennemi ou encore Le Bon fils, le réalisateur Joseph Ruben signe un nouveau thriller en 2004 avec Mémoire effacée. Un long-métrage dans lequel Julianne Moore prête ses traits à Telly Paretta, une mère endeuillée par la mort de son fils dans un crash aérien.

Un jour, tous ses proches lui affirment qu'elle n'a jamais eu d'enfant, à commencer par son mari Jim (Anthony Edwards) et son psychologue, le docteur Munce (Gary Sinise). Complètement perdue mais convaincue qu'elle n'hallucine pas et que ses souvenirs sont réels, Telly se réfugie chez Ash (Dominic West), un habitant de son quartier qu'elle est persuadée d'avoir déjà rencontré.

Mémoire effacée
Mémoire effacée ©Sony Pictures Entertainment

Elle découvre qu'Ash était père d'une fillette elle aussi décédée lors du crash. Une enfant dont il n'a plus aucun souvenir, jusqu'au moment où des flashs de son passé lui reviennent subitement. Ensemble, ils décident de mener leur propre enquête et sont témoins de phénomènes de plus en plus étranges...

"Je crois que je tiens une histoire !"

Interrogé par le magazine MovieMaker en 2007, le scénariste Gerald Di Pego évoque les éléments qui sont selon lui essentiels pour créer une histoire solide capable d'emporter le public. L'auteur de Mémoire effacée explique notamment qu'il est nécessaire d'avoir une véritable connexion émotionnelle avec ses personnages :

Je pense que j'ai développé la compétence - ou peut-être qu'une partie de celle-ci est innée - de pouvoir me glisser dans la peau de mes personnages. (...) À chaque fois que je fais un atelier, j'aborde toujours le fait d'ancrer un scénario dans une réalité émotionnelle. En tant que spectateur, c'est ce que je recherche. Je veux vraiment être emporté par l'histoire et je veux qu'elle m'importe. Je veux ressentir (...) que l'émotion est vraie et humaine.

Un principe qu'il a visiblement appliqué lors de l'écriture de Mémoire effacée, puisque Gerald Di Pego s'est inspiré de la sensation troublante que lui a laissé un rêve pour son intrigue. Dans ce dernier, il observe une photo de famille sur laquelle posent une mère, un père et leur fils. Petit à petit, le cliché s'efface, avant de disparaître complètement.

Réveillé en sursaut aux alentours de 6h30, le scénariste ne parvient pas à passer à autre chose. Obnubilé par cette photographie, il finit par lancer à sa femme quelques heures après son réveil, d'après le dossier de presse cité par Allociné :

Je crois que je tiens une histoire !