Mi iubita mon amour : Noémie Merlant part en Roumanie et réalise une œuvre très personnelle

Première réalisation !

Mi iubita mon amour : Noémie Merlant part en Roumanie et réalise une œuvre très personnelle

C'est en Roumanie que Noémie Merlant nous emmène, et nous livre une jolie romance pleine de liberté réalisée à vitesse grand V. Son premier long-métrage en tant que réalisatrice, intitulé "Mi iubita mon amour", est actuellement dans les salles de cinéma.

Une première pour Noémie Merlant

Depuis Portrait de la jeune fille en feu et sa prestation de haute volée avec Adèle Haenel, Noémie Merlant s'est imposée dans le cœur du cinéma français dans des rôles importants de jolies productions. En 2021, elle tourne avec Jacques Audiard pour le sublime Les Olympiades. Et elle se retrouvera, début 2023, aux côtés de Cate Blanchett pour Tár. Alors que sa carrière d'actrice bat son plein, Noémie Merlant débute dans une autre cour, celle des réalisatrices avec son premier long-métrage Mi iubita mon amour.

Mi iubita mon amour
Mi iubita mon amour ©Tandem

Ayant déjà tâté le terrain derrière la caméra pour ses courts-métrages Je Suis #unebiche et Shakira, Noémie Merlant passe un cap avec cette nouvelle production. Et quoi de plus beau que de commencer sa première réalisation par une histoire très personnelle ? Avec Mi iubita mon amour, la Parisienne dirige son compagnon Gimi Covaci et trois de ses amies proches rencontrées au Cours Florent : Sandra Codreanu, Clara Lama-Schmit et Alexia Lefaix. L'actrice devenue metteuse en scène y joue même le rôle principal. Elle nous invite en Roumanie où elle y raconte une histoire d'amour et d'amitié au cours d'un été ardent.

Le synopsis est le suivant : Jeanne part fêter son enterrement de vie de jeune fille en Roumanie avec des amies. Elle y rencontre Nino et sa famille. Tout les sépare. C'est le début d'un été passionnel et hors du temps.

Mi iubita mon amour, direction la Roumanie

L'idée de tourner Mi iubita mon amour part d'une envie spontanée et très vite imaginée. Alors que Noémie Merlant doit passer des vacances en Roumanie, ils se rendent compte avec Gimi Covaci que ce serait le parfait endroit et le bon moment pour y réaliser un film. Ainsi, avec leur bande d'amis, ils se laissent porter par une idée lancée par l'acteur. La réalisatrice le souligne dans le dossier de presse :

Nous avons avec Gimi et les filles constitué un bon groupe d'amis, nous parlions beaucoup de cinéma et l'idée de faire un film ensemble nous est apparue comme évidente. Gimi nous a proposé de passer l'été chez lui en Roumanie et en organisant notre voyage on s'est dit : "pourquoi ne pas faire un film là-bas, ensemble ?". J'avais adoré la spontanéité de l'idée, mais n'avais pas réfléchi à un scénario. Peu de temps après Gimi m'a dit : "pourquoi ne pas se raconter, partir de notre amitié à tous, parler de notre histoire à tous les deux ?" Et d'un élan, nous nous sommes mis tous au travail, dans une urgence créatrice.

Né alors le début de Mi iubita mon amour, une romance libre où deux mondes - celle des gitans et de cette Française - se rencontrent. À travers cette histoire, le film s'interroge sur l'appartenance et les différents milieux, le consentement, et un amour naissant et unique.

Mi iubita mon amour
Mi iubita mon amour ©Tandem

Un long-métrage presque à l'improviste

Ce vent de liberté qui souffle sur Mi iubita mon amour vient également de la genèse du film. Une histoire écrite en un mois, une petite équipe de onze personnes, et seulement quatorze jours de tournages entraînent une production où tout est allé très vite.

Aussi, Gimi Covaci, se trouvant dans son pays d'origine, dégote facilement des endroits propices au tournage. Il tourne d'ailleurs dans sa maison avec sa famille, et des gens du village - tous novices dans le cinéma. En somme, un vrai film d'étudiant.

On avait peu de préparation, pas de connaissance des décors en amont. Nous avions les personnages principaux sans connaître nos personnages secondaires. Sur place, on s'est organisé. A tour de rôle on assurait la régie, la mère de Gimi faisait la cuisine, je me levais tôt et j'élaborais le plan de travail de la journée en fonction des décors dont nous disposions. Gimi s'occupait des décors, et avec les filles il cherchait des comédiens, puis on répétait avec les parents de Gimi. Ces contraintes et ce cadre atypique ont généré beaucoup de joie et de liberté, qui j'espère se ressentent tout au long du film.