Netflix : ce film diabolique cartonne

Netflix : ce film diabolique cartonne

"Le Diable pour alibi" s'est installé dans le Top 10 Films de Netflix et cette histoire, qui a inspiré le film "Conjuring 3", est aussi effrayante que perturbante.

C'est quoi Le Diable pour Alibi ?

Le nouveau true crime de Netflix s'appelle Le Diable pour alibi et revient sur l'affaire du procès d'Arne Cheyenne Johnson - aussi connue sous le nom de l'affaire "Le Diable m'a poussé à le faire" -. Un procès unique en son genre, puisqu'il y fut invoqué en défense d'Arne Cheyenne Johnson, accusé en 1981 du meurtre de son propriétaire Alan Bono, la "possession démoniaque". L'affaire fut très médiatisée, et l'exploration du contexte ainsi que le récit qu'en fait Le Diable pour alibi sont captivants.

Le Diable pour alibi
Le Diable pour alibi ©Netflix

En jullet 1980, à Brookfield dans le Connecticut, le jeune David Glatzel commence à se comporter bizarrement. Intervenant dans le documentaire, sa version n'a jamais changée : il était possédé par un démon. Hallucinations, comportements inquiétants et agressifs... La mère de David, Judy, décide alors de faire appel aux célèbres démonologues et conférenciers Ed et Lorraine Warren. Ceux-là insistent : David est bel et bien possédé.

Les Warren et les Glatzel vont alors pétitionner ensemble auprès de l'Église pour que soit effectué un exorcisme. L'Église refuse, mais un exorcisme non-officiel a finalement lieu. Selon les témoignages de la famille Glatzel - à l'exception du frère aîné Carl, qui a toujours dénoncé cette croyance - et des Warren, le démon aurait alors quitté David pour posséder Arne Cheyenne Johnson, le petit ami de sa soeur Debbie.

À grands renforts de photographies d'époque et d'enregistrements, Le Diable pour alibi apporte ainsi durant 1h20 un nombre important d'éléments pour tenter de comprendre pourquoi, plusieurs mois plus tard, Arne Cheyenne Johnson poignardait à mort son propriétaire Alan Bono, invoquant "la possession démoniaque".

L'inspiration de Conjuring 3

Cette affaire et son contexte ont inspiré le film Conjuring 3, et les Warren avaient à l'époque fait eux-mêmes grand bruit de l'affaire. C'est un des points intéressants du documentaire Le Diable pour alibi, qui montre combien le couple a été impliqué dans le déroulé des événements et leur médiatisation.

Le Diable pour alibi
Le Diable pour alibi ©Netflix

Une implication que Carl Glatzel a dénoncée comme étant une grande manipulation et l'exploitation de sa famille et de l'instabilité psychologique de David. Les Warren ont publié leur histoire avec Gérard Brittle en 1983, dans le livre The Devil in Connecticut. Selon lui, la famille Glatzel n'a reçu que 4 500 dollars et la famille Johnson 2 000, quand les Warren en ont reçu 81 000.