Nicolas Cage promet d'être plus sélectif sur les choix de ses prochains films

La fin d'une période sombre ?

Nicolas Cage promet d'être plus sélectif sur les choix de ses prochains films

Pendant des années, Nicolas Cage a enchaîné les productions peu glorieuses, sans pour autant tomber dans une approche cynique de son métier. Une période compliquée qui semble désormais appartenir au passé pour l'acteur, qui porte un regard particulièrement enthousiaste vers l'avenir.

Le grand retour de Nicolas Cage ?

La décennie qui vient de s'écouler n'a pas été la plus simple pour Nicolas Cage. Après plusieurs choix peu glorieux (Next, Bangkok Dangerous), les choses se compliquent véritablement à partir de 2010 pour le comédien. La star enchaîne coup sur coup plusieurs films aux résultats décevants, parmi lesquels L'Apprenti sorcier, Le Dernier des Templiers, Hell Driver ou encore Ghost Rider : L'Esprit de vengeance. Si ces longs-métrages sont loin d'être ses plus réussis, ils font office de chefs-d'oeuvre en comparaison de ceux qui suivent.

Mandy
Red (Nicolas Cage) - Mandy ©Universal Pictures

Pendant près de dix ans, le comédien enchaîne les thrillers bas du front (12 heures, Running with the Devil), les vengeances molles aux titres interchangeables (Vengeance, Froide vengeance) et les productions où ses évolutions capillaires ainsi que sa pilosité faciale constituent les principales attractions (Arsenal, Croisades, Jiu Jitsu, Primal). Néanmoins, dans ce marasme également marqué par deux rendez-vous manqués mais tout de même fascinants avec Paul Schrader (La SentinelleDog Eat Dog) surgissent quelques éclats.

David Gordon Green offre par exemple un rôle de mentor particulièrement touchant à Nicolas Cage dans Joe. Le comédien participe aussi à un film d'animation mémorable (Spider-Man : New Generation), retrouve Oliver Stone sur Snowden, s'enfonce dans un cauchemar psychédélique avec Mandy et tourne sous la direction de Sono Sion pour le curieux Prisoners of the Ghostland. En 2021, l'acteur trouve l'un de ses plus beaux personnages dans Pig. Par ailleurs, le 20 avril prochain, le légendaire mème vivant se dévoilera dans l'un de ses plus grand rôles - le sien - dans la comédie d'action Un talent en or massif. Des projets qui semblent annoncer le grand retour de la star.

Une période sombre

S'il n'a cessé de faire preuve d'implication, y compris dans les moments difficiles, Nicolas Cage a apparemment fini de concurrencer Steven Seagal et Bruce Willis. C'est en tout cas ce qu'il laisse entendre dans un long et passionnant portrait réalisé par GQ. L'acteur explique notamment que s'il a enchaîné les tournages à une vitesse folle et sans être trop regardant sur la qualité ces dernières années, c'est parce qu'il était criblé de dettes.

Un talent en or massif
Nick Cage (Nicolas Cage) - Un talent en or massif ©Metropolitan Filmexport

Ruiné à cause de mauvais placements immobiliers après avoir acquis un manoir à La Nouvelle-Orléans, un château en Angleterre, un domaine dans le Rhode Island ainsi que des propriétés aux Bahamas ou encore en Allemagne, le comédien s'est retrouvé sous l'eau. Préférant investir dans la pierre plutôt que d'acheter des actions, Nicolas Cage a eu du mal à se séparer de tous ces biens. Lorsqu'il était au plus bas, il devait pas moins de 14 millions de dollars à l'IRS, l'administration fiscale américaine, ainsi que plusieurs autres millions à différents créanciers.

À cette déroute financière s'ajoutent plusieurs drames personnels : la mort de son père August en 2009, son divorce avec Alice Kim après 12 ans de mariage en 2016, ou encore les 20 000 dollars mensuels versés à l'établissement psychiatrique dans lequel est admise sa mère Joy, ancienne danseuse souffrant de schizophrénie et décédée en 2021 à l'âge de 85 ans.

Des problèmes financiers réglés

Pour régler ses dettes, Nicolas Cage a donc multiplié les DTV, sans pour autant mettre de côté sa sincérité. Il confie à ce sujet :

Quand je faisais quatre films par an coup sur coup, il fallait que je trouve quelque chose dans ces rôles pour me donner à fond. Ils n'ont pas tous fonctionné. Certains d'entre eux étaient formidables, comme Mandy, mais certains d'entre eux n'ont pas fonctionné. Mais je n'ai jamais pris ça à la légère. S'il y avait une idée fausse, c'était sur le fait que je m'en foutais. Je ne m'en foutais pas.

L'acteur l'affirme, cette période semble bel et bien révolue :

Je vais juste me concentrer sur le fait d'être extrêmement sélectif, aussi sélectif que possible. J'aimerais faire chaque film comme si c'était mon dernier.