Nicolas Philibert, réalisateur d'ETRE ET AVOIR, assigné en justice...

Georges Lopez, l’instituteur de la classe unique d’un village d’Auvergne où le cinéaste Nicolas Philibert a tourné son documentaire ETRE ET AVOIR assigne en justice la production du film et son réalisateur "au motif que l'exploitation de son droit à l'image a été réalisée sans qu'il y ait expressément consenti".
C’est dans une interview au quoditien La Montagne que Georges Lopez explique sa démarche plus d’un an après la sortie et l’incroyable succès du film en salles. Celui-ci déplore "le manque de reconnaissance" de la production qui ne l'a pas "récompensé comme il le doit, pour avoir accepté de partager (son) quotidien". Il revient notamment sur la promotion du film dans le monde entier : "J'ai passé des jours dans les salles de cinéma à répondre aux questions des spectateurs, aux interviews, à voyager à l'étranger, et un jour, on m'a gentiment remercié".
"Il n'est pas question pour moi d'accepter l'aumône (…) c'est la production qui, la première, a introduit la notion d'argent et fait des propositions financières".

Les personnes qui apparaissent dans des documentaires ne sont pas des acteurs, et ne touchent donc pas de salaire pour leur apparition dans les films. Sans quoi, ce ne serait plus vraiment du cinéma du réel. Maintenant, le cas de ETRE ET AVOIR reste unique car rarement dans l’histoire du cinéma un documentaire a eu autant de succès en salles, puis en dvd.

A.C. (9 octobre 2003 – Avec AFP et La Montagne)