Quelques jours avant la sortie en salles, "La Nuit a dévoré le monde" se dévoile un peu via la diffusion de sa BO. Une composition musicale qui mêle ambient et electro dans une partition où transpirent l'angoisse et l'effroi.
C'est donc en musique que la terreur s'annonce. Comptez-vous sortir ce soir ? Si oui, ne dormez pas. Dans La Nuit a dévoré le monde, Sam se réveille dans un Paris vidé de ses habitants et infesté de zombies. Seul et isolé, Sam va devoir s'organiser pour survivre. Présenté hors compétition au Festival de Gerardmer 2018, ce film très attendu s’annonce comme une belle claque horrifique. La Nuit a dévoré le monde est le premier film de Dominique Rocher et devrait taper fort, dans la lignée de Grave ou du prochain Ghostland. Avant sa sortie en salles le 7 mars, on peut d’ores et déjà découvrir la BO du film, histoire de commencer à paniquer tout de suite ! Trois morceaux qui forment une expérience réussie et angoissante, produite par le label Opening Light avec la société Haut et Court.
Une véritable musique de "genre"
Pour ce film de zombies influencé par le maître Romero – on pense aussi à 28 jours plus tard pour la capitale désertée, la conception de la BO est assez originale. En effet, deux titres encadrent un morceau immersif de plus de 20mn. L’ambiance y est oppressante à souhait. Elle mêle par exemple des nappes électro à des respirations haletantes. Puis enchaîne sur une batterie enflammée que suit un bruit de mastication… Avec une grande justesse, la musique crée un monde de silence où chaque note, chaque son, peut évoquer la mort imminente ou au contraire l'espoir de rencontrer un survivant.
Réalisée par David Gubistch, on retrouve sur cette bande originale des artistes talentueux. Par exemple Sébastien Schuller, auteur-compositeur qui sort avec réussite de la discrétion depuis son dernier album en 2014. Mais aussi le groupe Portland avec un très joli titre aux allures d’hymne electro, Vitesse. A noter que plusieurs acteurs du film ont été impliqués dans la création de ces morceaux. C'est le cas pour Anders Danielsen Lie qui a participé aux créations musicales autour de son personnage. Mais on peut surtout entendre l’actrice franco-iranienne Golshifteh Farahani, qui chante pour la première fois ! Une première pour elle et une jolie surprise pour les auditeurs. Elle apporte sur le morceau Faded Moon une légèreté qui fait contrepoint avec la terreur infusée par le reste. Avec simplicité et sobriété, cette BO promet beaucoup à quelques jours de la sortie du film. Hâte.