La censure ne résoudra jamais aucun problème, bien au contraire. Pourtant, Steven Spielberg, en est une nouvelle victime avec son film "Pentagon Papers".
Le problème de la censure au Liban se pose à nouveau avec le dernier film de Steven Spielberg, Pentagon Papers. Selon l'ONG March qui lutte contre ce phénomène, le long-métrage est actuellement dans le collimateur du comité de censure du gouvernement.
Une atteinte grave à la liberté culturelle
C'est bien sûr la question du boycott d'Israël qui est en cause. En effet, le film Wonder Woman avait déjà été interdit au Liban, car l'actrice principale du film, Gal Gadot, a servi dans l'armée israélienne. Les pays de la ligue arabe détiennent en effet une liste noire des acteurs et professionnels de l'industrie devant être boycottés pour leur "connivence" avec le gouvernement de l'état hébreu.
Or, selon l'ONG March, ni Spielberg ni aucun membre de l'équipe de production n'est inscrit sur cette liste. Ses précédents films avaient donc pu être projetés au Liban, bien que le nom du cinéaste ait été "raturé au feutre noir" à de nombreuses reprises.
Il semblerait donc que la seule raison pour laquelle on puisse censurer ce film, soit la religion du cinéaste (juif ashkénaze), qui est ici associée à travers un amalgame extrêmement grave au soutien à l'Etat d'Israël. Un premier pas vers la censure systématique de toute œuvre produite par un Juif, au nom de la lutte contre l'apartheid en Palestine ?
Ce film sulfureux sur le scandale du Watergate, avec Tom Hanks et Meryl Streep, sortira le 24 janvier prochain en France.