Plonger : Le 4ème film de Mélanie Laurent

Mélanie Laurent explore les profondeurs du couple dans son 4ème film, "Plonger".

Pour son dernier long-métrage Plonger, Mélanie Laurent a décidé de réaliser une adaptation du livre de Christophe Ono-dit-Biot. Publié chez Gallimard, le roman avait déjà eu les faveurs du public et de la critique, remportant le prix Renaudot des lycéens en 2013, et Le Grand prix du roman de l'Académie française. L’actrice-réalisatrice a, semble-t-il, été émue par les thèmes abordés afin de le porter à son tour à l’écran.

Une plongée dans des thèmes obscurs

Avec son documentaire Demain, Mélanie Laurent avait, une fois encore, prouvé qu’elle est sensible aux sujets d’actualité. Dans Plonger, elle évoque aussi de grands sujets qui sont le couple, la vie, l’art, etc. Elle avoue à propos du sujet du roman :

Les thèmes qu’il aborde — les relations hommes/femmes, l’art, l’écologie — m’étaient proches, je me suis emparée du livre autant qu’il s’est emparé de moi. La dernière scène, notamment, qui donne lieu à tant d’interprétations différentes de la part des lecteurs, me fascinait. Ce sont parfois trois pages, trois lignes, trois mots qu’on aime qui donnent envie de faire un film.

Une histoire d’amour avant tout

Contrairement au roman qui traite beaucoup de la rencontre, Mélanie Laurent s’est surtout intéressée à la relation passionnée des personnages. D’un côté la belle Paz, photographe espagnole nourrie d’idéaux et de grandeurs, de l’autre César, ex-reporter de guerre réaliste qui cherche une vie calme, posée. Tout comme les opposés s’attirent, Paz et César ressentent une attirance et une fougue commune. Mais…il y aura bien un mais à cette histoire si bien partie ! Et cela commence avec la grossesse non attendue de Paz. Cette annonce qui réjouit César, asphyxie pourtant Paz. Le couple se dissout, laissant César seul et désemparé.

Un casting qui se prend au jeu de l’amour désespéré

Maria Valverde dans la peau de Paz, transcende la peur, le mal-être et le désir de fuite. L’actrice s’exprime sur son personnage :

A première vue, il est très facile de juger Paz en tant que femme, qu'être humain, mais je crois qu'il faut aller plus loin.

Face à elle, César, Gilles Lellouche, bouleversé et bouleversant. César est démuni et à nu face au vide émotionnel que ressent sa compagne. L’acteur le décrit ainsi :

C'est un personnage abandonné et comme tous les personnages abandonnés, qui sentent qui vont l'être, n'a pas les bons mots, les bons gestes, il est étouffant.

Dès son premier long-métrage, Mélanie Laurent a été séduite par un roman au sujet féroce. Respire mettait en relief la destruction amicale qui peut pousser au pire. Avec ce quatrième film, elle devrait nous amener dans une plongée encore plus abyssale.

Plonger sortira au cinéma le 29 novembre.