Predator 2 fête ses 30 ans : retour sur les coulisses du blockbuster avec Danny Glover

Predator 2 fête ses 30 ans : retour sur les coulisses du blockbuster avec Danny Glover

Pourquoi Arnold Schwarzenegger n’a-t-il pas souhaité revenir dans « Predator 2 », laissant ainsi sa place à Danny Glover ? Quelle était l’idée d’origine pour cette suite ? Comment le film annonce-t-il l’extension de l’univers du redoutable chasseur ? Retour à travers plusieurs anecdotes sur la genèse et le tournage du film de Stephen Hopkins, qui fête ses 30 ans.

Predator 2 : combler l’absence d’Arnold Schwarzenegger

Suite du classique de l’action réalisé par John McTiernan et sorti en 1987, Predator 2 fête son trentième anniversaire cette année. Après la jungle guatémaltèque où il affrontait Arnold Schwarzenegger et son équipe de soldats, le plus redoutable chasseur de l’univers opte pour Los Angeles comme nouveau terrain de jeu. Dans la mégalopole gangrenée par une guerre des gangs sanglante, l’extraterrestre trouve un nouvel ennemi à sa taille en la personne de Mike Harrigan, flic robuste et acharné incarné par le génial Danny Glover.

À l’origine, l’acolyte de Mel Gibson dans L’Arme fatale n’était pas censé être le héros de cette suite. Les scénaristes Jim et John Thomas envisageaient en effet le retour du major « Dutch » Schaefer, interprété par Arnold Schwarzenegger. En 2017, ils avaient expliqué lors d’un entretien pour l’Arkansas Cinema Society, cité par Écran Large :

Nous avions une idée où Predator 2 démarrait pile à la fin du premier avec l’explosion et le nuage de fumée. Predator 2 commençait avec un Predator plongeant sa main dans les cendres encore chaudes et retire le bras du Predator défunt. Il active l’ordinateur et regarde la vidéo de tout ce qui s’est passé pendant le premier film, se concentrant sur Arnold, et on aurait fait sous-entendre que désormais ce dernier serait sa cible… Il ne restait plus qu’à convaincre Arnold de participer à Predator 2.

Mais la star a hélas refusé de reprendre son rôle. Selon Screenrant, l’interprète de Conan et du Terminator n’aimait pas le script de ce deuxième opus, et plus particulièrement l’idée de troquer la forêt contre le Los Angeles de 1997, que les scénaristes ont préféré aux Ardennes de la Seconde Guerre mondiale. Arnold Schwarzenegger n’était pas non plus un grand admirateur du réalisateur Stephen Hopkins. Pour couronner le tout, l’acteur n’était pas satisfait du salaire qui lui était proposé. Le comédien ne regrette apparemment pas son choix, puisqu’il déclarait sur le site Reddit en 2015, à propos des suites de Predator :

Pour l'instant, aucune suite de Predator n'est réussie, aucune d'entre elles n'a satisfait le public.

L’univers s’agrandit avec Predator 2

Si elle n’a donc pas su trouver grâce aux yeux de la star du premier volet, Predator 2 n’en demeure pas moins une suite efficace et généreuse. À l’instar de L’Arme fatale, Piège de Cristal ou encore Le Dernier samaritain, Predator 2 est une pure production Joel Silver, magnat qui régnait sur le cinéma d’action à la fin des années 80 et au début des années 90. L’humour débridé, les exécutions inventives et les répliques cinglantes qui caractérisent ces films devenus cultes s’enchaînent jusqu’à la longue confrontation finale entre le chasseur et sa meilleure proie.

Dans ce dernier acte, Predator 2 expose clairement les envies des producteurs d’étendre l’univers de l’extraterrestre. L’ultime réplique de Danny Glover confirme cette volonté de manière on ne peut plus explicite. Un détail visible à la fin du film permet par ailleurs d’anticiper un crossover entre les deux monstres emblématiques de la 20th Century Fox. En effet, lorsque Harrigan chute à l’intérieur du vaisseau de son redoutable ennemi, il est possible d’apercevoir un crâne de xénomorphe sur son mur des trophées.

"Predator 2" : retour sur plusieurs anecdotes autour du film de Stephen Hopkins, qui fête ses 30 ans en 2020.

Selon les scénaristes et le réalisateur, le Predator avait donc déjà vaincu un Alien avant de s’attaquer aux rues bouillantes de Los Angeles. Une hypothèse qui n’est pas vraiment appuyée par les oubliés - à juste titre - AVP : Alien vs. Predator et Alien vs. Predator : Requiem. Enfin, le long-métrage confirme l’existence d’une multitude de chasseurs. Pour les incarner à l’écran, la production a fait appel à plusieurs joueurs des Lakers en raison de leur taille. Ces derniers ont accepté l’invitation sans dévoiler leur identité. Un passage qui a ravi Danny Glover, grand fan de l’équipe de basket.