Alors que les scénaristes viennent de cesser leur grève, satisfaits de l'accord trouvé avec les studios, les acteurs et actrices sont encore en lutte. Avec ce point central : l'utilisation de l'IA. L'actrice Zelda Williams, fille du regretté Robin Williams, a poussé un coup de gueule sur le sujet.
La voix de Robin Williams recréée par l'IA
Zelda Williams, fille de l'acteur et humoriste Robin Williams, vient de prendre position à la fois sur le plan personnel et collectif contre le recours à l'intelligence artificielle. En effet, neuf ans après son suicide à l'âge de 63 ans, Robin Williams reste une icône d'Hollywood et l'absence de son image comme de sa voix se fait toujours tristement ressentir. Aujourd'hui, retrouver cette voix est rendu possible par le recours à l'IA, et c'est précisément sur ce sujet que Zelda Williams a pris la parole sur Instagram.
Je ne suis pas une vois impartiale dans la lutte de la SAG contre l'IA. J'ai pu observer pendant des ANNÉES combien de gens veulent développer cette technologie pour créer/recréer des acteurs qui ne peuvent pas y consentir, comme Papa. Ce n'est pas théorique, c'est très, très réel. J'ai déjà entendu des IA prendre sa "voix" pour dire tout ce que les gens veulent, et au-delà du fait que ça me perturbe personnellement, les implications vont bien plus loin que mes propres sensations.
Les acteurs vivants méritent l'opportunité de créer des personnages de leur choix, de doubler de l'animation, de mettre leur temps et effort HUMAIN dans l'objectif d'une performance. Ces reproductions sont, au mieux, des pauvres imitations de gens plus talentueux et, au pire, d'horribles monstres façon Frankenstein, assemblés avec les pires éléments produits par cette industrie, contre lesquels elle devrait pourtant se dresser.
Cette nouvelle prise de position, venue de la fille d'un légendaire acteur, pourrait peser dans une balance qui penche déjà du bon côté. En effet, après les concessions faites par les studios aux scénaristes, les acteurs et actrices sont en position de force au moment de reprendre les négociations, et peuvent espérer un encadrement salutaire du recours à l'IA