« Le meilleur acteur de sa génération » : une nouvelle grande performance pour Benoît Magimel

« Le meilleur acteur de sa génération » : une nouvelle grande performance pour Benoît Magimel

Dans "Rosalie", Nadia Tereszkiewicz et Benoît Magimel se donnent la réplique pour la première fois et livrent chacun une très belle performance. La réalisatrice Stéphanie Di Giusto nous a raconté ce casting parfait.

Rosalie, un casting idéal

Dans son deuxième long-métrage Rosalie, Stéphanie Di Giusto fait le portrait lumineux et moderne d’une femme à barbe, librement inspirée de l’histoire de Clémentine Delait. Au travers de ce portrait, incarné à merveille par Nadia Tereszkiewicz, et en montrant une histoire d’amour et de couple, Stéphanie Di Giusto peint aussi une histoire intime et collective de la France semi-rurale fin 19e siècle, dans laquelle le personnage interprété par Benoît Magimel raconte, lui aussi par son corps, la violence du passé et la dureté du présent.

Abel Deluc (Benoît Magimel) - Rosalie
Abel Deluc (Benoît Magimel) - Rosalie ©Gaumont

Nous avons rencontré la réalisatrice, qui nous a raconté ce formidable casting.

Stéphanie Di Giusto : Au début, je n'ai pas d’actrice. Je fais plein d’essais, avec une barbe et un costume. Et rien ne va. Je n'y crois pas. Je croise Nadia dans la rue. Elle avait son masque, c’était pendant le Covid donc je ne voyais que ses yeux, et je l'ai reconnue. Je lui ai dit de venir passer des essais.

Ça faisait six ans qu'on ne s'était pas vues, depuis La Danseuse, et contrairement aux autres actrices où il y avait un doute… On se regarde dans le miroir, on se gratte, on s’interroge… Nadia, elle était déjà dans le personnage. Elle avait cet enthousiasme-là, naturel, cette pureté.

J’ai eu l'impression d'être en face de Rosalie. Ce qui est intéressant aussi, c'est le fait qu'elle soit danseuse. C'est quelqu'un qui a été jugé en permanence. Et parce que, justement, elle ne correspondait pas à l'archétype de la danse classique, de la danseuse classique. Je pense qu'elle a dû souffrir de ça, donc il y avait ce mélange de force et de fragilité que j'aimais bien chez Nadia.

Stéphanie Di Giusto : Pour Benoît, c'est une mise à nu. C'est lui qui est mis à nu dans Rosalie, ce n’est pas elle, et il fallait être courageux. Et puis il a le charisme à la fois intérieur et physique, cette sensibilité. Il est toujours dans l'énergie pure, dans l'émotion pure, en permanence.

J’ai tout de suite voulu Benoît, parce que je pense que c'est le meilleur acteur de sa génération et qu’il me fallait quelqu'un d'aussi puissant que lui pour affronter cette histoire.

Et quand il ne sent pas la scène, il va trouver un geste, quelque chose qui est assez étonnant et surtout il rend tout vrai. Il rend tout, il remet tout au présent et il a quelque chose… Dans une telle précision, les respirations, tout. C'est fou à quel point il travaille. Il est très généreux, impliqué dans la mise en scène, dans tout et avec chacun.