Rose McGowan accuse le cinéaste Alexander Payne de harcèlement sexuel

Rose McGowan accuse le cinéaste Alexander Payne de harcèlement sexuel

La parole des femmes s'est libérée depuis 2017 et l'affaire Weinstein. Rose McGowan est une membre active et déterminée du mouvement #MeToo. L'actrice s'offre une nouvelle sortie pour accuser le réalisateur Alexander Payne de harcèlement sexuel.

Rose McGowan continue sa croisade

Nombreuses sont les célébrités - mais pas que ! - à avoir pris la parole depuis 2017 pour dénoncer le comportement abject de certaines personnes. Dans le sillage de la chute du producteur Harvey Weinstein, le mouvement #MeToo permet aux langues de se délier. Plusieurs grands noms sont pointés du doigt et des femmes s'impliquent dans le mouvement pour donner envie aux autres de les rejoindre. C'est le cas d'Alyssa Milano qui met en avant sa popularité. Une autre actrice de la série Charmed en fait autant : Rose McGowan. Elle témoigne contre Harvey Weinstein et s'engage pour la défense des femmes. Son combat n'est pas encore terminé, comme le prouve l'un de ses derniers tweets dans lequel elle accuse le réalisateur Alexander Payne de s'être comporté de manière totalement inappropriée avec elle, alors qu'elle n'avait que 15 ans :

Alexander Payne. Tu m'as fait m'asseoir et tu as lancé un porno soft-core que tu avais dirigé pour Showtime sous un nom différent. Je me souviens de ton appartement à Silverlake. Tu es très bien membré. Tu m'as laissé au coin de la rue après ça. J'avais 15 ans.

Si elle ne rentre pas dans les détails, on comprend allègrement qu'Alexander Payne aurait eu plus d'un geste déplacé à son égard. Quand bien même si on ne sait pas s'il est allé jusqu'au viol (le tweet reste assez flou), ce qui est dénoncé est tout simplement scandaleux. Twitter n'étant pas un tribunal - ni cet article -, on se gardera de juger coupable le réalisateur mais l'actrice est suffisamment impliquée dans son combat pour que l'on prenne au sérieux ses dires. Dans un autre tweet, elle réclame qu'il reconnaisse les faits et s'en excuse :

Qui est Alexander Payne ?

Rose McGowan accuse le cinéaste Alexander Payne d'harcèlement sexuel

L'Américain de 59 ans est bien connu par les initiés au 7ème art. S'il ne fait pas un cinéma qui rassemble par dizaines de millions les spectateurs dans les salles, il détient une filmographie plus que solide. Il a notamment signé le magnifique Nebraska, l'assez populaire The Descendants avec George Clooney ou, en 2018, Downsizing avec un Matt Damon réduit. Plusieurs fois nommé aux Oscars, il a remporté deux statuettes en tant que scénariste pour Sideways et The Descendants. Scénariste de Jurassic Park 3, il a a participé à quelques projets de porno soft-core (un courant un peu plus mainstream que le cinéma érotique qui n'est pas aussi explicite que le porno classique). Qu'il ait un penchant pour le genre n'est pas un soucis s'il se contente de le faire en toute décence et légalité. L'imposer à une enfant de 15 ans, c'est autre chose.

Une accusation qui n'est pas tant une surprise

Avant Rose McGowan, c'est Holly Hugues qui avait publiquement mis en exergue les travers d'Alexander Payne chez Yahoo.com. Elle raconte dans son témoignage son expérience à ses côtés, lors de la conception du film L'Arriviste. Nous sommes dans les années 90 et l'intéressée est engagée dans l'équipe. Le réalisateur lui demande de ne pas envoyer le scénario complet aux familles des enfants qu'il veut dans son long-métrage. La raison ? Ne pas leur faire peur avec des scènes qui contiennent du porno ou du sexe graphique. Holly Hugues refuse de faire ça et se met à dos Alexander Payne. Furieux, il ne manquera pas l'humilier devant tout le monde, durant les prises de vue. Les faits laissent une empreinte dans l'esprit de la femme et ils rejoignent ce qui se serait passé avec Rose McGowan, à qui le metteur en scène aurait aussi mis du porno devant les yeux. Pour l'heure, aucune réaction d'Alexander Payne n'a eu lieu. Dans une telle tourmente, il risque d'être obligé de réagir pour ne pas laisser la situation s'envenimer.