Samuel L. Jackson, il flippe

Mardi, les Etats-Unis d’Amérique sauront si leur nouveau président sera John McCain, le vétéran du Vietnam, ou Barack Obama, qui, s’il était un super héros, serait Change-Man. Mais depuis la semaine dernière et la tentative d’assassinat dont le candidat démocrate était la cible, tout le monde flippe. En effet, les « cerveaux » étaient deux néo-nazis du Tennessee, qui comptaient braquer une armurerie comme dans Commando, aller dans un lycée, y abattre 88 noirs et en décapiter 14 autres pour finir par foncer en voiture sur Obama, en tirant par les fenêtres, comme les gangsta rappeurs qu’ils doivent adorer. Mais comme ils se sont fait arrêter, on ne les verra pas se faire tuer par les Services Secrets.

Alors que la plupart des célébrités se disent être pour Obama et avoir confiance en sa victoire, un homme a peur. Il vit dans la crainte d’une tentative d’assassinat sur le premier candidat noir. Il est seul. Mais il est déterminé à faire savoir à tout le monde ce qui pourrait arriver. Il compte faire éclater au grand jour un grand complot raciste dont la cible serait Barack Obama… Cet homme, c’est Samuel L. Jackson.

Samuel L. Jackson, l’homme aux cinquante films depuis 2000, s’attend à un premier dérapage qui sera l’emploi du mot « nègre » pour désigner Obama. Un mot que le rappeur Nas a tenté, en vain, de désacraliser, de lui faire perdre cette aura maléfique et d’en faire un mot comme un autre dénué de pouvoir, mais il s’est heurté à tellement de heurts, autant de la part des blancs que de la part des noirs qu’il a sorti son album sans titre.

Ensuite Samuel donne au public des informations que les médias garderaient pour eux. Il affirme que quelqu’un dans l’entourage de Sarah Palin, peut-être future vice-présidente dont le presque sosie Tina Fey avait écrit Lolita malgré moi, aurait hurlé « Tuez ce nègre ! », comme s’il tournait dans un clip de 50 Cent. Jackson met cette absence de relais dans les médias sur le compte du politiquement correct à tout prix.

Mais ce que Samuel L. Jackson craint le plus, c’est que quelqu’un le tue. Il dit que tout le monde fait comme si de rien n’était, mais que le danger est là. La peur de voir Barack Obama être victime d’un attentat avant qu’il ait pu aller dans sa baraque aux Bahamas, comme Martin Luther King et Malcolm X en leur temps, est apparemment très présente…

=> Toutes les infos sur Samuel L Jackson

N.L. (Le 3 novembre 2008 - Avec Yahoo Actualités)