Tout le monde connaît Samuel L. Jackson. Comment faire autrement lorsque l’on parle d’un acteur qui fait dix films par an ? Il est presque devenu un phénomène. Non, il EST devenu un phénomène. Même Variety, le célèbre journal de l’industrie américaine du divertissement, plutôt connu pour être au top de l’actualité a décidé de rendre un hommage à Samuel. Nous allons donc en faire autant de notre côté de l’Atlantique.
Samuel Leroy Jackson, surnommé le King of Cool, a débuté dans les années 70, avec des petits rôles à droite, à gauche. Peu remarqués. Jusqu’à son unique scène dans Un Prince à New York avec Eddie Murphy où il avait le rôle qui a sans aucun doute fait avancer la cause Noire à Hollywood : braqueur d’un faux McDonald’s. Puis Spike Lee et Scorsese lui ont offert des rôles dans les films fondateurs de leurs carrières d’aujourd’hui, respectivement Do the right thing (le film du premier rencard d’Obama avec sa femme) et Les Affranchis.
Petit à petit, Samuel L. Jackson a grimpé l’échelle et son visage est devenu reconnaissable. Il est devenu ce type qu’on est sûr d’avoir déjà vu quelque part sans se souvenir de l’endroit, du film et encore moins de son nom. C’est en 1991 avec son rôle d’accro au crack dans Jungle Fever de Spike Lee qu’il obtient la reconnaissance et que les gens se souviennent un peu de son nom. Même les dirigeants de Cannes se sont lâchés et ont crée un prix spécialement pour lui, celui du meilleur second rôle. Un rôle d’autant plus marquant et à l’interprétation naturaliste qu’il sortait de désintox deux semaines avant le tournage.
C’est en 1994 qu’il est devenu un grand nom avec Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Il enchaîne avec Une journée en Enfer qui lui apporte en plus une crédibilité d’acteur de blockbuster car il est plus que le faire-valoir de Bruce Willis, il est lui aussi un héros à part entière, l’homme ordinaire plongé dans la folie d’une journée pendant laquelle Jack Bauer serait pour une fois resté au lit.
Après ça, Jackson ne s’est pas enfermé dans un type de rôles. Il a alterné les très gros films (les Star Wars) avec des films indépendants (Le violon rouge) sans oublier qu’il était le King of Cool, il a donc joué dans des classiques comme Incassable ou des films cultes avant d’être sortis comme la relecture de Shaft et surtout Des serpents dans l'avion. J’en ai ma claque de ces putains de serpents dans ce putain d’avion ! Je vais ouvrir une putain de fenêtre ! : ça vient de là.
Il n’a pas joué que dans des chefs d’œuvre mais ses performances ont toujours été égales et ont tiré le film vers le haut. Même quand il devait aller contre ses croyances. Il a un jour déclaré qu’il n’avait pas à servir la soupe à des rappeurs mais il est sans doute l’acteur qui a cotoyé le plus de rappeurs à l’écran : Tupac, Method Man, LL Cool J (deux fois), Busta Rhymes, Ice Cube, Xzibit et bien sûr, l’inévitable 50 Cent. Quoi qu’il ait à faire, Samuel le fait, il le fait bien et il va le faire encore longtemps. Dans The Spirit ou Soul Men par exemple.
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N.L. (Le 1er Décembre 2008)