Sharon Stone rejoue la fameuse scène de Basic Instinct

Sharon Stone rejoue la fameuse scène de Basic Instinct

C'est à Berlin, le 7 novembre, qu'ont eu lieu les GQ Awards. Lors de cette cérémonie, Sharon Stone a reçu la distinction de Femme de l'Année. Elle en a profité pour prononcer un discours puissant, pendant lequel elle a rejoué la scène culte du film Basic Instinct.

C'est un moment assez fort qu'a offert l'actrice Sharon Stone, alors qu'elle était honorée par GQ du prix Woman of the Year à Berlin. L'actrice a en effet délivré un discours puissant et digne en lien avec le mouvement #metoo, discours pendant lequel elle a rejoué la scène qui l'a rendue célèbre et l'a imposée comme un des plus grands sex-symbols de l'histoire du cinéma : le croisé de jambes dans Basic Instinct.

Il y a plusieurs années, j'étais assise dans un studio et mon réalisateur a dit "est-ce que tu peux enlever tes sous-vêtements parce qu'on les voit dans la scène, et que tu ne devrais pas en avoir, mais on ne verra rien." J'ai répondu "Bien sûr." Je ne savais pas que ce moment changerait ma vie.

On devine dans ses mots que Sharon Stone a souffert de l'image qu'on lui avait alors accolée, mais plutôt que de se laisser abattre elle a décidé d'assumer ce moment et d'y trouver une source d'empowerment, et ainsi livrer un très beau discours sur la dignité, et sur la liberté quant à son choix de sexualité et l'image qu'on renvoie.

Il est temps de décider de faire avec la partie tendre, importante, belle, sauvage et la plus passionnée de vous-même. J'ai respecté cette partie de moi... Parce que nous avons entièrement le droit d'être puissante et puissant dans n'importe quelle forme de sexualité que nous choisissons d'avoir, et personne n'a le droit de nous l'enlever.

Loin d'une posture belliqueuse ou victimaire, celle qui disait déjà en début d'année, relativement aux questions de prédation sexuelle, "qu'en quarante ans de métier elle avait tout connu", a ainsi parfaitement communiqué ce qui lui tient à coeur : la dignité, le respect, et l'inscription dans la loi de tous les comportements prédateurs, du délit au crime. Elle finit par des mots émouvants, en déclarant :

Merci de m'avoir choisie pour être la Femme de l'Année, parce que fut un temps où tout ce que j'étais, c'était une blague.