Shining fête ses 40 ans : découvrez 5 anecdotes du tournage

Shining fête ses 40 ans : découvrez 5 anecdotes du tournage

Le 16 octobre 1980 sortait "Shining", l'un des films les plus célèbres de Stanley Kubrick. Pour fêter son anniversaire, c'est l'occasion de revenir sur quelques anecdotes croustillantes du long-métrage.

Shining : un classique indémodable

Réunissant Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd, Shining est un immense classique. Le film de Stanley Kubrick est un chef d’œuvre indémodable, qui est définitivement entré dans l'histoire. Adapté du roman de Stephen King, le film raconte comment l'écrivain Jack Torrance est engagé comme gardien de l'Overlook Hotel. Il doit surveiller les lieux avec sa famille pendant tout l'hiver. Mais rapidement, le folie commence à le gagner. À l'occasion de son 40ème anniversaire, c'est le moment de revenir sur quelques anecdotes de tournage.

Shelley Duvall poussée dans ses retranchements

Shining fête ses 40 ans : découvrez 5 anecdotes du tournage

Stanley Kubrick était réputé pour être un cinéaste très exigeant. Il était capable de pousser ses acteurs dans leurs pires retranchements. C'était le cas de Shelley Duvall, qui a subi un tournage très musclé. Une expérience presque traumatisante pour l'actrice, pour qui les exigences de Kubrick dépassaient les bornes. La comédienne a régulièrement affirmé que Stanley Kubrick l'a poussée plus loin qu'elle ne l'a jamais été auparavant. C'est le rôle le plus difficile de sa carrière selon ses propres propos. Pour illustrer leur relation conflictuelle, Stanley Kubrick a obligé Shelley Duvall à tourner 35 fois la scène où son personnage monte les escaliers, la batte de Baseball à la main, apeurée et acculée par Jack Torrance. Cela revient à monter tous les escaliers de l'Empire State Bulding.

Danny Lloyd et l'idée du doigt

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Le jeune acteur Danny Lloyd interprète le fils de Jack Torrance dans le long-métrage. Dans le film, Danny Torrance possède le Shining. Il a des capacités surnaturelles qui lui permettent de ressentir les choses différemment. Dans le métrage, l'enfant parle à son doigt. Il bouge le petit doigt affirmant qu'il communique avec Tony. Et bien cette idée vient du jeune interprète lui-même qui a proposé cette approche lors de sa toute première audition. Une invention conservée par Kubrick dans le film qui n'était pourtant pas écrite dans le scénario. Malheureusement pour Danny Lloyd sa carrière n'a par la suite jamais décollé. Il a joué dans un téléfilm deux ans après Shining, mais a rapidement quitté le monde du cinéma.

Stephen King et Stanley Kubrick étaient constamment en désaccord

À la base, Shining est un roman de Stephen King. Ce dernier est très attaché à son histoire, et il voulait une adaptation fidèle de sa création. Mais Stanley Kubrick a préféré n'en faire qu'à sa tête. Stephen King avait même écrit une ébauche du scénario du film, mais Kubrick a décidé que ce serait une perte de temps de le lire. Ainsi, le cinéaste n'a jamais lu ce que lui proposait le romancier. Il a préféré travailler avec Diane Johnson sur son propre scénario. Une fois le film sorti, Stephen King est entré dans une colère noire. Il déteste la proposition de Stanley Kubrick qu'il considère comme trop éloignée de son œuvre papier. Pour rectifier cette infamie, Stephen King a même réalisé sa propre version de Shining pour la télévision :

J'admirais Kubrick depuis longtemps et j'avais de grandes attentes pour le projet, mais j'étais profondément déçu du résultat final. Certaines parties du film sont effrayantes, chargées d'une terreur claustrophobe implacable, alors que d'autres se sont simplement effondrées.

La chambre 237 n'existe pas

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Dans le roman, la chambre hantée est numérotée au chiffre 217. C'est dans la chambre 217 que Jack Torrance rencontre le spectre féminin dans sa baignoire. Mais dans le film, la chambre est numérotée au chiffre 237. La raison vient du Timberline Lodge de l'Oregon dans lequel quelques séquences ont été tournées pour le film. L'hôtel a demandé à la production de changer le numéro de la chambre afin que les invités n'évitent pas la chambre 217 dans leur bâtiment à cause des retombées du film. En effet, l'établissement ne contient pas de chambre 237.

L'hôtel n'a aucun sens spatial

De nombreux fans ont souligné que le film Shining a de nombreuses imperfections à l'échelle de son décor. De nombreux aspects du décor de l'Overlook Hotel n'ont aucun sens. Par exemple, le bureau d'Ullman a une fenêtre qui donne sur l'extérieur alors qu'il est entouré de pièces. Tandis que les fans pensaient avoir mis en lumière des faux raccords grossiers, la production a confirmé que ce procédé était totalement volontaire. Le producteur exécutif du film, Jan Harlan, a reconnu que c'était intentionnel :

L'intérieur n'a pas de sens. Ces immenses couloirs et ces salles de bal ne pourraient techniquement pas s'intégrer à l'intérieur de l'hôtel. En fait, rien n'a de sens.

Une manière pour Kubrick de créer une distorsion spatiale pour ajouter du mal-être aux spectateurs. Une façon pour le cinéaste de dérouter les sens de l'audience, encore davantage perdue face aux péripéties de l'histoire. Pour plus d'anecdotes et d'analyses du film, on vous conseille vivement le documentaire Room 237 de Rodney Ascher qui décortique le film de Kubrick avec beaucoup de pertinence.

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