Récemment ajoutée au catalogue Netflix, la comédie "Si j'étais un homme" d'Audrey Dana connaît un accueil triomphal puisqu'elle s'est directement hissée à la 2e place du Top 10 Films en France. Une belle revanche pour le film, qui a connu un échec terrible dans les salles lors de sa sortie en 2017.
La revanche de Si j'étais un homme
Trois ans après son premier long-métrage en tant que réalisatrice, Sous les jupes des filles, Audrey Dana met en scène en 2017 Si j'étais un homme. Une nouvelle comédie qui explore la relation femme-homme, avec cette idée de départ : une femme se réveille un matin avec un pénis. Il y a donc une forme d'exploration de la transidentité, mais ce n'est pas le fond du propos d'Audrey Dana, qui prend aussi en charge le rôle principal du film. En effet, Si j'étais un homme mêle le conte fantastique à la comédie romantique pour surtout enchaîner les gags liés à ce changement subit et inexplicable.
Plaquée par son mari qui veut refaire sa vie avec une autre femme, Jeanne, 38 ans et mère de deux enfants, décide de ne plus vivre avec un homme. Alors qu'elle se réveille à l'aube pour aller aux toilettes, elle effectue son besoin debout sans s'en rendre compte jusqu'à ce qu'elle se recouche et découvre qu'elle a un pénis. Entre les fous rires avec son amie Marcelle et les crises de panique chez son gynécologue, Jeanne tente tant bien que mal de vivre cette nouvelle situation...
Si la réalisatrice du film, aussi au scénario avec Maud Ameline, fait l'impasse sur un véritable questionnement des genres dans Si j'étais un homme, c'est ainsi pour mieux libérer sa grande énergie comique, entourée de comédiens talentueux : Christian Clavier dans le rôle de son gynécologue et Alice Belaïdi dans le rôle de sa meilleure amie.
Un échec critique et commercial massif
L'inclination de Si j'étais un homme pour le burlesque cru qui découle des situations mises en scènes ne convainc qu'une trop petite partie des spectateurs pour éviter la catastrophe au box-office. Pas aidé par une promotion du film que beaucoup jugent transphobe et sexiste, le film reste un gros mois à l'affiche pour ne rassembler que 157 315 spectateurs... Un échec auprès du public doublé d'une mauvaise réception critique, la presse se divisant sur l'intention "féministe" avancée par Audrey Dana et s'accordant en revanche sur le fait que Si j'étais un homme passe en revue tous les clichés sur l'opposition entre les genres.
Mais, boudé au cinéma en 2017, Si j'étais un homme vient d'être ajouté sur Netflix et semble prendre sa revanche puisqu'il est actuellement Top 2 du Top 10 Films Netflix en France, derrière le film d'horreur The Deliverance.