Star Wars : Christopher Walken revient sur son audition ratée

Un petit échec pour l'acteur

Star Wars : Christopher Walken revient sur son audition ratée

Quand on s’appelle Christopher Walken et qu’on auditionne à la fin des années 70 pour jouer dans la saga « Star Wars », on se dit que les choses vont se dérouler facilement. Pourtant, immense acteur qu’il est, il a piteusement échoué, laissant un autre comédien de légende incarner le rôle qu’il souhaitait.

Christopher Walken : les yeux revolver

Avant d’entamer une brillante carrière sur grand écran, Christopher Walken a démarré sur les planches. C’est sans doute ses nombreuses pièces à Broadway, du milieu des années 1960 au début des années 1970, qui lui ont donné cette interprétation souvent jugée extrêmement démonstrative et théâtrale. Au début des années 70, l’acteur débute au cinéma, auréolé d’un certain statut acquis sur la scène du théâtre. Le succès arrivera ainsi très vite dès 1977, lorsqu’il réalise une performance émouvante dans Voyage au bout de l’Enfer. Face à Robert de Niro et devant la caméra de Michael Cimino, Christopher Walken excelle. Il remporte ainsi son premier (et seul) Oscar.

Par la suite, il poursuit une brillante carrière, préférant les films plus indépendants aux gros blockbusters. Son physique aminci et son regard brutal font qu’il obtient souvent des rôles de « méchants ». On le verra notamment dans Dangereusement votre, où il incarnera l’ennemi de James Bond. Dans les années 90, il impressionne dans deux longs-métrages : King of New York (d’Abel Ferrara) et surtout Batman, le Défi où il est effrayant dans la peau du milliardaire manipulateur Max Schrek.

Batman, le défi
Max Schrek (Christopher Walken) - Batman, le défi ©Warner Bros

Toujours motivé à jouer des pourritures, il entre dans la liste des meilleurs méchants de l’Histoire du cinéma, établi par le magazine Empire. Et ce, grâce à son interprétation du vicieux gangster Vincenzo Coccotti dans True Romance. Dans les années 2010, il se montrera plus discret. On retiendra toutefois son rôle dans Arrête-moi si tu peux et ses talents de danseur dans le clip de la chanson de Fatboy Slim, Weapon of Choice. Apprécié pour son professionnalisme et sa rigueur, Christopher Walken fait partie des derniers monstres de l’art dramatique américain.

L’acteur relativise sur son échec

La même année que Voyage au bout de l’Enfer, sortait un film qui changera à jamais l’histoire du cinéma : Star Wars, épisode IV : un nouvel espoir. Un film pour lequel Christopher Walken a auditionné. Mais pas pour n’importe quel rôle puisqu’il souhaitait incarner le contrebandier Han Solo. Il n’était toutefois pas le seul grand acteur à vouloir le rôle à cette époque. En effet, il avait face à lui Harrison Ford, mais également James Caan, Kurt Russell, et même Sylvester Stallone !

Star Wars
Star Wars ©20th Century Fox

Finalement c'est Harrison Ford qui obtient le rôle et lancera définitivement sa carrière. Dans une interview pour The Independent, Christopher Walken revient sur cette audition foireuse. Et selon lui, il n’y avait absolument aucune chance qu’il obtienne le rôle :

Je ne pense pas que j'aie failli décrocher le poste. Environ 500 autres acteurs ont auditionné, donc ce n'était pas comme si c'était moi face à quelqu'un d'autre.

Dans la même interview, il revient également sur une autre audition d’un célèbre film qu’il a ratée. Celle de Love Story où il auditionnait pour jouer Oliver Barrett. Finalement, c’est Ryan O’Neal qui obtiendra le rôle et sera même nommé à l’Oscar du meilleur acteur pour sa performance. Cependant, là encore, Walken est lucide quant à sa performance :

Dans les deux cas, j'ai eu de la chance parce que j'aurais été horrible dans ces films-là.

Il est vrai que, sans enlever le talent de Christopher Walken, son interprétation dans la peau d'Han Solo aurait sans doute sonné un peu faux. Une dose de fanfaronnade aurait été la bienvenue, chose sur laquelle l’acteur est sans doute moins à l’aise qu’un Harrison Ford. Cela n’enlève évidemment rien à la carrière monstrueuse du comédien américain.