Steven Spielberg a un avis bien tranché sur la place des films Netflix aux Oscars

Steven Spielberg a un avis bien tranché sur la place des films Netflix aux Oscars

Alors que le nouveau film de Steven Spielberg, Ready Player One, est actuellement en salles, le réalisateur de 71 ans s’est récemment confié à propos de Netflix et de sa présence aux Oscars.

Netflix et autres Amazon sont en train de redessiner les contours de la production cinématographique en finançant et distribuant eux mêmes leurs longs-métrages, qui ne sortent plus, de fait, dans les salles obscures mais directement sur leurs plateformes de streaming. De nombreux réalisateurs sont également en train de se tourner vers ce système, qui leur offrirait plus de liberté ainsi que des budgets plus élevés que les studios de cinéma. Le dernier en date n’est autre que Martin Scorsese, qui a choisi Netflix pour produire et distribuer son nouveau long-métrage, The Irishman, avec Robert de Niro, Al Pacino et Joe Pesci.

Avec cette recrudescence de films produits et distribués par Netflix, les principaux acteurs du septième art ne voit pas forcément cette révolution d’un très bon oeil, à commencer par les réalisateurs eux-mêmes.

C’est à l’occasion de la promotion de l’impressionnant Ready Player One en Angleterre que Steven Spielberg a déclaré à ITV News que les films Netflix ne devraient pas être éligibles aux Oscars.

« La télévision d’aujourd’hui est incroyable. Elle nous offre des programmes de plus en plus qualitatifs (…) cependant je crois qu’un film TV doit rester dans le cadre de la télévision et n’a donc pas sa place aux Oscars. » a ainsi déclaré le réalisateur de Pentagon Papers.

Cette année, Mudbound, film Netflix réalisé par Dee Rees, avait reçu 4 nominations aux Oscars, dont celle de la meilleure actrice dans un second rôle pour Mary J. Blige.

Après l’annonce récente que les films Netflix ne pourraient plus être présentés en Compétition au Festival de Cannes, la guerre semble être déclarée entre défenseurs du parcours cinématographique classique, et ces nouvelles plateformes qui ont au moins le mérite d’essayer de faire bouger les lignes d’une industrie vieillissante.

Chloé Valmary (28 mars 2018)