"The Great Wall", l'une des premières coproductions entre la Chine et les Etats-Unis, fait déjà polémique. Et pour cause : ce film porté par Matt Damon est accusé de racisme. Explications.
L’union fait la force. Les Etats-Unis et la Chine l’ont bien compris. Les deux pays sont incontestablement les deux plus gros marchés du monde en matière de cinéma. Il n’est donc pas étonnant que ces deux puissances cinématographiques aient décidé d’unir leurs forces. Pour ce faire, les deux pays ont décidé de coproduire le long-métrage The Great Wall. L’histoire :
L’ultime combat qu’une faction armée d’élite livre au nom de l’humanité sur les remparts de la muraille la plus célèbre du monde.
Attendu dans les salles le 15 mars 2017, une première bande-annonce vient d’ores et déjà d’être dévoilée. Malheureusement, si le but était de séduire un maximum de cinéphiles, c’est raté. Le long-métrage réalisé Zhang Yimou s’est vite retrouvé au cœur de la polémique. En cause : le choix de l’acteur principal, à savoir Matt Damon.
Ce dernier incarne un homme surentraîné prêt à tout pour sauver la Muraille de Chine d’une menace imminente. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Matt Damon ne fait pas l’unanimité.
Ce ne sont pas ses qualités d’acteur qui sont remises en cause, mais ses origines. En effet, en Chine, nombreux sont ceux qui accusent Hollywood de « whitewashing », autrement dit de ne donner les meilleurs rôles qu’aux acteurs blancs. Le chilien Pedro Pascal et l'américain Willem Dafoe ont quant à eux décroché les rôles secondaires de cette frasque… asiatique ! Une distribution qui fait couler beaucoup d’encre.
La comédienne chinoise Constance Wu a notamment fait part de son mécontentement sur les réseaux sociaux. L’actrice dénonce ce casting qu’elle juge « raciste » et qui « perpétue le mythe raciste selon lequel seul un homme blanc peut sauver le monde ».
Et d’ajouter :
Nos héros ne ressemblent pas à Matt Damon, ils ressemblent à Malala, Gandhi, Mandela.
Une polémique qui intervient quelques mois après celle provoqué par le choix de donner le rôle principal de Ghost in the Shell à Scarlett Johansson.