Top des meilleurs films dans l’espace

Top des meilleurs films dans l’espace

Depuis les débuts du cinéma où Georges Méliès nous emmenait déjà dans la Lune, l’espace a été un thème récurrent du septième art. Avec l’essor des effets spéciaux, ces univers lointains et mystérieux se sont multipliés. L’espace nous fascine encore et toujours, preuve à l’appui avec ce top des meilleurs films se déroulant loin de la Terre…

Planète interdite (1956)

Précurseur de la saga Star Wars, Planète interdite exposait déjà le cultissime générique défilant, jaune sur fond étoilé… Au XXIIème siècle, une enquête est lancée afin d’élucider une mystérieuse disparition de vaisseau sur la planète Altair 4. L’équipe d’expédition découvre que cette dernière est habitée par deux survivants : le Docteur Morbius (Walter Pidgeon) et sa fille (Anne Francis), ayant pour seul compagnon un robot intelligent. Dans un style rétro des années 60, l’équipage est accueilli chez eux pour mener à bien leurs recherches. Mais ce qu’ils découvrent va au-delà de ce à quoi ils s’attendaient

Planete interdite
Plaèete interdite ©Metro Goldwyn Mayor

Le film, datant de 1957, a été intégralement tourné en studio. Mêlant un design qui se voulait “futuriste” à des décors extraterrestres, il propose un environnement kitsch mais toujours efficace. Entre arbres multicolores et rochers se perdant jusqu’à l’horizon, nous sommes happés par cette atmosphère dépaysante et troublante. L’ambition du réalisateur Fred M. Wilcox va jusqu’à l’apparition - finale - d’effets spéciaux, révolutionnaires pour l’époque. Le film bat aussi deux records en termes d'originalité : il est la première intrigue hollywoodienne se déroulant entièrement dans l’espace, mais aussi le premier à avoir une musique 100% électronique.

Planète interdite est donc un classique du genre de science-fiction, ayant inspiré depuis les deux célèbres créateurs des sagas cultes Star Wars (George Lucas) et Star Trek (Gene Roddenberry)...

2001 : l’odyssée de l’espace (1968)

Pour son neuvième film, 2001 : l'odyssée de l'espaceStanley Kubrick a représenté une histoire de l’Humanité, dans toute sa dimension grandiose. Depuis les primates découvrant l’Outil au milieu du désert terrestre jusqu’à l’ordinateur intelligent HAL 9000 qui sillonne l'espace, nous traversons le temps au son de grands compositeurs classiques. L’ouverture du film a largement mystifié le morceau Ainsi Parlait Zarathoustra de Richard Strauss, tandis que les vaisseaux spatiaux dansent sur Le Beau Danube Bleu de Johann Strauss…

2001, l'Odyssée de l'espace
2001, l'Odyssée de l'espace ©MGM

L’évolution de l’Humanité, débutant longuement sur Terre, nous emmène jusqu’en 2001 à bord du Discovery. En direction de Jupiter, ce vaisseau héberge David Bowman (Keir Dullea) et Frank Poole (Gary Lockwood), deux astronautes en mission. En effet, la découverte d’un mystérieux monolithe noir lunaire les mets sur la piste de cette planète lointaine… Leur excursion leur réserve cependant bien des surprises, dépassant sous tous les angles les frontières humaines.

C’est en 1969 que 2001 obtient l’Oscar des Meilleurs effets visuels, et pour cause. Consacrant presque deux tiers du budget global à ces derniers, le film utilise des techniques préexistantes, mais innove également. Ainsi naît le slit-scan, procédé permettant de créer des déformations visuelles, utilisé lors de la séquence psychédélique du voyage solitaire… Les scènes où les vaisseaux déambulent dans le cosmos ont bénéficié des meilleures techniques de l’époque comme le motion control, leur permettant d’être encore aujourd’hui très crédibles.

Que ce soit pour sa beauté audiovisuelle, ses prouesses techniques ou pour son sujet métaphysique et philosophique, 2001 est à (ré)explorer sans hésitation.

Alien, le huitième passager (1979)

Premier volet d’une longue lignée de progéniture cinématographique avec sept autres films, Alien, le huitième passager marque le début d’un mythe. Réalisé par Ridley Scott en 1979, il n’est pas le premier à combiner horreur et science-fiction, mais en restera la référence incontournable. C’est en l’an 2122 à bord du Nostromo que la fameuse rencontre inattendue se produit… L’équipe de sept astronautes doit faire face au célèbre Xénomorphe, dans un huis clos ne laissant aux victimes aucun moyen de s’échapper. Le retour vers la Terre se transforme alors en véritable lutte pour survivre, sur les compositions musicales de Jerry Goldsmith.

Alien le huitieme passager
Alien le huitième passager ©20th Century Fox

Recevant l’Oscar des Meilleurs effets visuels en 1980, le film fait encore frissonner aujourd’hui grâce à l'essence horrifique de l’Alien. Conçu par l’artiste suisse H.R. Giger, le Xénomorphe est un monstre biomécanique, mêlant nature et technologie dans un même corps. Pour lui donner une carrure s’éloignant le plus possible de l’anatomie humaine, l’Alien a été incarné par l’acteur Bolaji Badelo, choisi pour sa très grande taille et sa maigreur.

Répugnante et intimidante, la créature de Giger a cependant été modifiée pour être moins dérangeante que le concept original. En effet, les œuvres de l’artiste mêlent généralement biomécanique et sexualité, mettant en avant des formes évocatrices, comme le crâne phallique de l’Alien. Une censure qui correspondait pourtant à certaines lectures féministes du film, évoquant la représentation du système patriarcal ou de la maternité.

Alien a l’avantage de plaire aussi bien aux amateurs de science-fiction qu’aux amateurs d’horreur. Ces derniers auront de quoi se régaler grâce à la tétralogie, où tous les films sont signés par de grands réalisateurs (James Cameron, David Fincher et Jean-Pierre Jeunet).

Mission to Mars (2000)

Trop peu (re)connu parmi les œuvres de Brian De Palma, Mission to Mars reste son unique film de science-fiction. Le récit nous expose la mission Mars 1, la première à envoyer des Hommes sur la Planète Rouge en 2020… Une équipe de cinq astronautes doit y réaliser des recherches, malgré les conditions dangereuses du climat martien qui finit par les séparer. L’aspect scientifique passe alors au second plan, pour montrer un récit plus introspectif au cœur d’une planète inconnue.

Malgré son échec critique et commercial, Mission to Mars avait beaucoup pour plaire. Le film fut aidé des plus grands, qu’il s’agisse de la crédibilité du contexte narratif ou de la conception artistique. Inspiré par Destination… Lune ! de Irving Pichel, Brian De Palma souhaitait que son scénario soit le plus vraisemblable possible. C’est ainsi que la NASA et deux anciens astronautes (Story Musgrave et Joe Allen) ont contribué au développement du scénario.

Mission to Mars
Mission to Mars ©Touchstone Pictures

Les décors, les données scientifiques et les paramètres climatiques sont conformes à la réalité, jusqu’au moment où celle-ci se voit rattrapée par la fiction liée au Visage de Mars… L’évolution des protagonistes vers cette inconnue se fait au fil des musiques d’Ennio Morricone, pour des découvertes toujours plus spectaculaires, jusqu’au climax final au goût doux-amer...

Malgré son désamour tenace depuis 2000, Mission to Mars méritait une place ici, ainsi qu’une nouvelle chance d’être aimé.

Interstellar (2014)

Le film le plus récent de ce top, remontant à 2014, commence sur Terre avant de s’envoler vers l’espace. On y retrouve des thématiques plus contemporaines et terre-à-terre que les films précédents, comme les conditions déclinantes de notre planète. Réalisé par Christopher Nolan, le scénario d'Interstellar est complexe et déroutant. Cependant, une place centrale est laissée aux émotions.

L’histoire est ficelée du début à la fin par les liens familiaux qui unissent un ancien pilote de la NASA (Matthew McConaughey) à ses enfants (Mackenzie Foy et Timothée Chalamet puis Jessica Chastain et Casey Affleck). Dans l’espoir de découvrir une planète habitable et sauver l’Humanité, ce récent agriculteur laisse sa famille derrière lui et part explorer les trous de verre, direction Saturne…

Interstellar
Interstellar ©Warner Bros

Le récit se calque essentiellement sur les travaux du physicien Kip Thorne, qui a activement participé à l’écriture du projet. Ayant travaillé sur la théorie de la relativité - qui pourrait régir les voyages dans le temps - le chercheur avait à cœur la cohérence des règles scientifiques. La vraisemblance du film a donc été un point essentiel, poussant Christopher Nolan à travailler avec l’astronaute Marsha Ivins pour les séquences spatiales. Malgré les situations difficilement compréhensibles du récit, celles-ci restent conformes aux spéculations physiques.

Sublime dans la forme comme dans le fond, Interstellar nous fait réfléchir, pleurer et nous éblouit avec ses grands espaces. Il sera sûrement difficile de faire mieux dans le genre de la science-fiction, et demeure ainsi un incontournable du genre.