Toronto 2019 : on a vu Just Mercy avec Jamie Foxx et Michael B. Jordan

Notre premier film du Festival de Toronto est Just Mercy, le film de Destin Cretton adapté des mémoires de Bryan Stevenson, avec Michael B. Jordan en avocat idéaliste et Jamie Foxx en condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis. Retrouvez nos impressions en vidéo.

Just Mercy était notre film d'ouverture du Festival de Toronto. Un film grave, beau aussi, avec un casting brillant et une réalisation soignée à défaut d'être innovante.

Après ses études à Harvard, Bryan Stevenson décide de se consacrer à la défense des droits civiques de ceux qui ont été condamnés à tort. Il se rend donc en Alabama et, avec le soutien d'une militante locale, Eva Ansley (Brie Larson), il va s'intéresser au cas de Walter McMillian, dans le couloir de la mort pour le meurtre d'une jeune fille, malgré les nombreuses preuves de son innocence, tout en luttant contre un racisme prévalant et intransigeant.

Just Mercy : un film poignant pour une histoire vraie

Dans une salle pleine à craquer, le public a marqué son appréciation en applaudissant à plusieurs reprises un film où Michael B. Jordan et Jamie Foxx rayonnent, tous les deux excellents. Leur relation est centrale dans Just Mercy, mais le film a une visée plus large : exposer le système judiciaire raciste et oppressif américain dans l'état de l'Alabama et durant les années 80. Mais il veut aussi, au travers du combat contre la peine de mort et des valeurs humanistes mises en avant, bousculer une société américaine toujours très divisée, et où la peine capitale existe encore malgré son horreur et son archaïsme.

Ce que raconte le film est une histoire vraie, il est adapté des mémoires de l'avocat Bryan Stevenson, et évoque un cas très célèbre aux Etats-Unis, qui a défrayé la chronique lors de sa résolution. Dans l'Amérique de Trump, nul doute que ce film aura un fort écho, peut-être assez pour se présenter comme un favori aux Oscars.

Tous les interprètes sont excellents, notamment Tim Blake Nelson dans un second rôle essentiel. On pourra seulement objecter que le film aurait gagné à être moins lisse, plus ému, alors qu'il se laisse progressivement gagner par une monotonie. Film de procès qui délivre aussi une chronique sociale, Just Mercy a touché le public du Festival de Toronto qui lui a réservé une belle ovation.