En 2020, la carrière de Jean-Pascal Zadi change grâce à "Tout simplement noir", qu'il porte, coréalise et écrit. Une comédie sur laquelle il travaille durant de nombreuses années et qu'il a eu beaucoup de mal à financer.
Tout simplement noir : un mockumentaire absurde rempli de caméos
Après les films African Gangster et Sans pudeur ni morale ainsi que la série Craignos, Jean-Pascal Zadi signe Tout simplement noir, coréalisé avec John Wax. Dans ce faux documentaire, il prête ses traits à JP, un acteur de 40 ans qui estime n'avoir jamais pu faire preuve du talent qu'il est persuadé d'avoir. Alors que sa carrière stagne, il décide d'organiser la première marche de contestation noire en France, à la date célébrant l'abolition de l'esclavage.
Afin d'attirer un maximum de monde à la manifestation, JP tente de se rapprocher de personnalités influentes, et les rencontres ne se déroulent pas vraiment comme il l'avait prévu. Caroline Anglade, Éric Judor, Fary, Fabrice Éboué, Fadily Camara, Ramzy Bedia, Jonathan Cohen, Claudia Tagbo, JoeyStarr, Lucien Jean-Baptiste, Mathieu Kassovitz, Soprano ou encore Stéfi Celma forment la prestigieuse distribution du long-métrage qui joue à fond la carte de l'absurdité pour dénoncer le racisme et le communautarisme, en se focalisant sur un personnage principal attachant malgré ses nombreux défauts.
"Des gens m'ont dit que les Noirs n'intéressaient personne"
En 2021, Jean-Pascal Zadi décroche le César du Meilleur espoir masculin en 2021 pour son interprétation de JP. Une consécration pour le comédien, réalisateur et scénariste, qui a mis des années avant de pouvoir concrétiser Tout simplement noir. De passage dans l'émission Culture Médias sur Europe 1 en 2020, il explique avoir eu énormément de mal à convaincre des producteurs :
C'est un projet que je portais depuis 2015. J'ai eu pas mal de refus des boites de production. Des gens m'ont dit que les Noirs n'intéressaient personne. On m'a dit que je n'étais pas assez sérieux et que l'on ne peut pas monter un film sur moi. Que l'on me dise que je n'ai pas le profil du réalisateur sérieux m'a embêté.
Gaumont accepte finalement de financer le film, qui marque un tournant dans la carrière de Jean-Pascal Zadi. Après avoir remporté son César, il déclare à propos de ce que le long-métrage a changé pour lui :
Il m'a permis de m'exprimer, il m'a permis d'avoir un travail, d'avoir une récompense, un avenir… Il m'a tout donné.