Twilight : Robert Pattinson a failli se faire virer du premier film

Twilight : Robert Pattinson a failli se faire virer du premier film

La vision d'un personnage varie en fonction des subjectivités, d'autant plus lorsque ce héros a déjà fait l'objet d'une série d'ouvrages. Les adaptations du Seigneur des Anneaux, d'Harry Potter ou encore de Game of Thrones, pour ne citer que les plus connus, en ont fait crier plus d'un, convaincus que leur vision des protagonistes aurait du être dans l'oeuvre finale. Un même contentieux a divisé Robert Pattinson et l'équipe de Twilight concernant le morose Edward Cullen.

Dans une interview accordée à Howard Stern, Robert Pattinson, qui a séduit la Croisette avec son interprétation dans Good Time des frères Safdie, s'est confié sur son rôle dans le teen-movie Twilight. L'acteur ne partageait pas la même vision que ses collaborateurs concernant Edward Cullen, vampire centenaire amoureux de Bella, interprétée par la désormais très prisée Kristen Stewart. Une vision tellement antagoniste que l'interprète a failli être viré du projet, lui qui considérait que la relation liant Bella et Edward devait être "très sérieuse, comme les histoires d'amour lorsque l'on est adolescent" s'est-il justifié : "Si on prend en compte le fait que Twilight était perçu comme une oeuvre "émo", je pensais que tout devait être très sérieux. Je pensais à l'époque que si on s'engageait dans une relation avec quelqu'un, il fallait rendre ça très intense : que l'on pourrait difficilement se parler, presque pas se toucher, quelque chose d'incroyablement sérieux tout le temps. Le genre de relations que l'on a lorsque l'on est adolescent. Mais tout le monde voulait que ce soit dans le style "il faut être heureux et s'amuser, c'est ce que les gens veulent !". Je me rappelle que les producteurs m'avaient donné une copie du livre et qu'ils avaient souligner tous les moments où Edward sourit. J'ai donc pris un surligneur d'une autre couleur et ai souligné toutes les fois où le personnage fronce les sourcils".

Une manière bien différente de percevoir le personnage, comme vous pouvez le constater avec ce témoignage. À deux doigts de se faire virer pour ses convictions, l'acteur est finalement resté sur le tournage, teintant son personnage de cette attitude réservée et morne qu'on lui connaît bien. "Je jouais peut-être mon personnage d'une façon un peu trop misérable", a-t-il avoué. "Nous avons donc fait un compromis". Cette entente fragile a permis à cinq films de sortir en salles, captivant nombre de fans durant cinq ans. Une oeuvre qui a permis à Robert Pattinson d'arriver sur le devant de la scène, lui que l'on verra dans Good Time, prévu dans nos salles pour le 13 septembre prochain.

Camille Muller (Le 28 juillet 2017)