Une soixantaine de réalisateurs et comédiens demandent une autre réforme

Une soixantaine de réalisateurs et comédiens membres de la Société de réalisateurs de films (SRF), ont signé un appel affirmant qu’il n’était pas trop tard pour mettre en place "une autre réforme" du régime d'assurance-chômage des intermittents du spectacle.

Parmi les signataires, on trouve notamment Mathieu Amalric, Jean-Jacques Beineix, Jan Kounen, Robin Renucci, Jean-Paul Salomé, Bertrand Tavernier. L’appel propose, "pour réduire le déficit", de "plafonner les indemnités, de plafonner le cumul salaire-indemnités et de plafonner le nombre de jours indemnisables dans un mois". Il est précisé que ces propositions "ne sont pas nouvelles", et ont été approuvées, notamment par la Fédération des employeurs du spectacle vivant, de l'audiovisuel et du cinéma, la CGT et la CFDT.

Cette nouvelle requête se veut "diamétralement opposée à celle du protocole du 26 juin" : "Plutôt que d'exclure massivement, ses auteurs préconisent de réorganiser la solidarité entre les plus riches et les moins riches".

Les signataires estiment que les propos tenus par Jean-Jacques Aillagon, le ministre de la Culture, lors de l'émission "France-Europe-Express" de ce dimanche, "attestent de l'aveuglement" du gouvernement, "de son cynisme ou de sa démission". "M. Aillagon sait qu'il existe une véritable alternative au protocole du 26 juin, plus juste, plus efficace et mieux adaptée. Pourquoi feint-il de l'ignorer ?".

Enfin, il est rappelé que le Général de Gaulle et André Malraux ont créé le ministère de la Culture "pour ne pas abandonner la culture et la création aux lois du marché". Les intermittents assurent donc qu’ils attendent seulement "que M. Aillagon assume enfin cette mission".

A.M. (5 Novembre 2003 – avec l’AFP)