Universal et Paramount divorcent à moitié

UIP, Universal International Paramount, le joint-venture crée par Paramount et Universal il y a 24 ans, va mettre un terme à ses activités dans quinze pays, dont la France, d'ici 2007. Chargée de la distribution à l'international des films d'Universal, de la Paramount, de Dreamworks et, pendant un temps, de MGM, cette alliance, signée en 1981, verra donc son activité passer de 35 à 20 pays mineurs.

En 1981, Universal et Paramount avaient créé UIP afin de s'assurer une distribution planétaire, et de s'imposer sur tous les marchés, salles, télévision et vidéo. Aujourd'hui, à l'heure où un film se vend au même moment aux quatre coins de la planète via des campagnes de promotion et des publicités à échelle internationale, un tel accord n'est plus vraiment nécessaire. D'autant que le cinéma américain ne trouve pas vraiment de concurrent sur son chemin, tant dans le domaine de la production que celui de l'exploitation…

Affaiblis par la Commission Européenne au sujet des pratiques anti-concurrentielles, séparés de MGM, obligés de distribuer des films européens, Universal et Paramount décident donc d'un commun accord de mettre fin à cette alliance de distribution à l'international sur les grands territoires, retrouvant ainsi leur liberté de distribution.

A partir de 2007, Paramount distribuera ses films en France, en Australie, au Brésil, en Irlande, au Mexique, en Nouvelle Zélande, et au Royaume-Uni, et pourra, le cas échéant, continuer à sortir ceux d'Universal et de Dreamworks durant une période maximale de 2 ans.

Quant à Universal, la major sera leader en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Russie et en Suisse sous ces mêmes conditions.

Passée cette période de transition, les deux compagnies devront exercer leurs droits dans ces différents pays.

UIP ne disparaît pour autant puisque la société conserve tout de même ses activités dans vingt territoires mineurs.

A.M. (le 08 septembre 2005, avec Le Film Français)