Avis aux amateurs de sueurs froides : un long-métrage français, centré autour de l'animal mal-aimé qu'est l'araignée, risque bien de faire frissonner les salles obscures.
Vermines : un pitch pour le moins effrayant
Vermines trouve sa toile de fond dans un quartier peu aisé. Là, la prolifération d'araignées venimeuses ne tarde pas à semer le chaos. Ainsi, au centre de l'histoire, il est question d'un trentenaire du nom de Kaleb. Ce dernier, plus seul que jamais, s'est en effet brouillé avec son meilleur ami. Côté famille, ce n'est pas mieux, puisque lui et sa sœur ne se parlent plus en raison d'une sombre affaire d'héritage. Passionné d'animaux "exotiques", c'est en fait Kaleb qui va ramener l'araignée zéro dans son quartier. Malheureusement, il laisse le spécimen - venimeux - s'échapper.
Alors que les araignées se multiplient, la quarantaine est instaurée. Reclus chez eux, les locaux cèdent peu à peu à la panique alors que les animaux deviennent de plus en plus imposants. Il s'agit là d'un pitch aussi prometteur qu'angoissant, co-écrit par un certain Florent Bernard. A noter que cet auteur a d'ores et déjà travaillé sur des programmes d'un tout autre genre, à l'instar de La Flamme ou encore Le Flambeau. Avec Vermines, il change donc totalement de registre. De son côté, Sébastien Vaniček officie à la réalisation du programme. Le film d'horreur s'inscrit d'ailleurs comme son tout premier long-métrage derrière la caméra.
Peur sur la ville
En tête d'affiche du projet, on retrouve le talentueux Finnegan Oldfield (Disparu à jamais), le jeune Théo Christine (Suprêmes), mais aussi Jérôme Niel (Les Tutos), Sofia Lesaffre (La Terre et le sang) ou encore Lisa Nyarko. Cette fine équipe débutera donc le tournage de Vermines le 3 mars prochain, à Paris. A noter que, sur le set, les acteurs devront faire face à quelques vraies araignées, et non à des effets spéciaux. Espérons pour eux que personne n'en ait une peur panique.
L'un des producteurs de Vermines, Dimitri Stephanides, s'épanche à Variety au sujet du long-métrage d'épouvante. Selon lui, le scénario du film est "plein de frissons", et s'inscrit comme aussi ambitieux que visuellement bluffant.
Cela fait longtemps qu'on a pas vu un vrai "spider movie", et Vermines ne décevra pas.
Il insiste sur le fait que le sous texte et les personnages concourront à faire vibrer les spectateurs. En outre, Dimitri Stephanides salue le talent du cinéaste en charge du long-métrage. Selon lui, Sebastien Vaniček a toutes les qualités nécessaires pour devenir un maître du genre, dans le sillage d'Alexandre Aja (Oxygène).
Un réalisateur investi
De son côté, le cinéaste aux commandes de Vermines décrit l'œuvre comme un "film très personnel". Il confie en effet avoir à cœur de proposer une représentation des quartiers français - à l'opposée, donc, du traitement caricatural souvent proposé dans le paysage audiovisuel.
Au sujet du genre du long-métrage, il estime que l'horreur procure au spectateur de nombreuses émotions. De fait, ce dernier se retrouve totalement pris dans l'œuvre qu'il visionne, sortant par là-même de la passivité. D'ordinaire, les adolescents sont la cible première de l'horreur. Mais pour autant, Vaniček assure que le propos de Vermines touchera "une large audience". De son propre aveu, il compte bien proposer un film "qui vaut son ticket, qui vaut que l'on se déplace pour le voir."