Vives réactions du public à We Are What We Are en compétition à Deauville

Vives réactions du public à We Are What We Are en compétition à Deauville

La projection vendredi d'un film d'épouvante en compétition au 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville 2013 a suscité de vives réactions du public, mêlant sifflets, applaudissements dans une salle de 1 500 personnes, a constaté l'AFP.

We are what we are de Jim Mickle raconte l'histoire de deux jeunes filles victimes du mode de vie sectaire de leur père adepte de cannibalisme. Il a aussi fait partie des 21 films sélectionnés pour la 45ème Quinzaine Des Réalisateurs Cannes 2013 en mai.

La scène finale de we are what we are a suscité à la fois rire, sifflements et applaudissements. " Dehors le réalisateur ", a même lancé un spectateur. Certains sont sortis avant la fin. " Tomber dans une telle médiocrité ", entendait-on à la sortie.
" C'est une des plus belles scènes que j'ai jamais vues ", a revanche dit au réalisateur un " habitué des films gore " lors de la conférence de presse qui a suivi la projection.

Invité à réagir aux réactions du public, le réalisateur a répondu qu'il pensait que les rires traduisaient l'embarras, qu'il trouvait ça normal, mais que le film ne pouvait se terminer autrement.

" C'est un film qui pose la question 'sommes nous ce que nous sommes ou ce que l'on nous dit d'être ?', vu à travers le spectre de la religion. Quand on enseigne quelque chose à quelqu'un petit, ça devient normal pour lui ", a déclaré le jeune réalisateur dont c'est le troisième film.
" J'ai toujours voulu faire un film d'horreur sur les mormons, montrer comment un homme peut raconter une histoire, quelques personnes y croient, et puis un peu plus de personnes, et puis, plusieurs années plus tard, vous vous retrouvez avec un candidat aux élections présidentielles qui y croit ", a dit le réalisateur. Mitt Romney, le candidat républicain aux présidentielles américaines de 2012 était mormon.

(6 Septembre 2013 - AFP)