Woody Allen défend le "baiser" du président de la fédération espagnole de football

Woody Allen défend le "baiser" du président de la fédération espagnole de football

Invité à présenter son nouveau film "Coup de chance" à la prestigieuse Mostra de Venise, Woody Allen s'est exprimé dans les colonnes du quotidien espagnol "El Mundo", et a pris la défense de Luis Rubiales, accusé d'un baiser forcé sur la footballeuse Jenni Hermoso.

Le retour de Woody Allen

En mal d'inspiration, contraint par des difficultés à financer ses projets, mis au ban de l'industrie du cinéma américain suite aux accusations d'agression sexuelle portée par sa fille adoptive Dylan Farrow, Woody Allen s'est néanmoins vu dérouler le tapis rouge de la 80e édition de la Mostra de Venise. Son film Coup de chance, présenté hors compétition, y a d'ailleurs reçu un accueil enthousiaste. Et ce, malgré l'ambiance électrique autour de sa sélection, accolée à celles de Roman Polanski et Luc Besson, elles aussi controversées.

Le cinéaste américain, cinquante films au compteur et quatre Oscars, s'est cependant à cette occasion fait remarquer sur un autre sujet que le cinéma.

"C'était juste un baiser, et c'était une amie"

Bref rappel des faits. Le 20 août 2023, au soir de la victoire en Coupe du monde de l'équipe féminine de football espagnole, le président de la fédération de football espagnole Luis Rubiales embrasse de force la joueuse Jenni Hermoso. Pour la majorité des observateurs, l'agression sexuelle est caractérisée, et il est donc poussé à la démission. Ce qu'il refuse. En réponse, les joueuses de l'équipe nationale, rapidement suivies par d'autres, déclarent qu'elles ne joueront plus pour la sélection espagnole s'il reste en poste.

Luis Rubiales - Jenni Hermoso
Luis Rubiales - Jenni Hermoso ©El Independiente

C'est donc à ce sujet que Woody Allen s'est notamment exprimé dans les pages d'El Mundo, à l'occasion d'une interview qu'il a donnée à Venise. Ainsi, pour lui, la polémique prend trop d'ampleur, et il minimise le geste de Luis Rubiales.

Embrasser la joueuse était déplacé, mais il n'a pas brûlé une école. Il doit s'excuser et aller de l'avant... Ce n'était pas caché, ce n'était pas un baiser volé dans une ruelle sombre. (...) Il ne l'a pas violée, c'était juste un baiser et c'était une amie. Qu'est-ce qui ne va pas avec ça ? (...) Dans tous les cas, c'est difficile d'admettre qu'une personne peut perdre son emploi et être pénalisé de la sorte pour avoir embrassé quelqu'un.

Arrivé dans la cité vénitienne sous le feu des critiques, Woody Allen vient de jeter un bon baril d'huile sur le feu.