"Zénithal", la comédie absurde de Jean-Baptiste Saurel, avec Franc Bruneau, Vanessa Guide et Xavier Lacaille, est à découvrir en salles. Un film qui mélange kung-fu et enquête improbable.
De La Bifle à Zénithal
Plus de dix ans après avoir réalisé le court-métrage La Bifle (2012), Jean-Baptiste Saurel est revenu avec une nouvelle comédie absurde autour de la sexualité. Un grand délire à mille lieux des séries Parallèles (2022) ou Zorro (le 6 septembre sur Paramount+) qu'il a réalisées. Si à l'époque le cinéaste se moquait de lui-même et de ses complexes d’adolescent, avec Zénithal, suite de La Bifle, il s'interroge cette fois avec humour sur "la place de l'homme dans la société et parmi les femmes", comme il l'expliquait dans le dossier de presse du film. Cependant, il aborde ses thématiques (la masculinité, la sexualité, le couple, etc.) à travers un style déjanté, entre La Cité de la peur et les comédies d'action hongkongaise de Stephen Chow.
Dans Zénithal, on suit Francis, en couple avec Sonia depuis 10 ans, et qui tient une laverie avec son ami Marcus. Agacé de ne plus avoir de rapports sexuels avec sa compagne, Francis vrille totalement lorsqu'il découvre que cette dernière donne des cours de self-defense avec son ancien rival, Ti-Kong, connu pour son membre démesuré. Le lendemain, Ti-Kong est retrouvé mort "décabité" dans le dojo de Sonia. La police soupçonne alors immédiatement Francis, qui pensant trouver refuge chez un habitué de sa laverie, va en réalité tomber dans le piège d'un chirurgien fou, désireux de défendre la domination masculine.
Une comédie délirante pleine de références
Assumant toutes les folies, Zénithal amuse autant par son concept improbable que par ses dialogues hilarants et décalés, dits de manière très sérieuse. Comme évoqué précédemment, on pense à La Cité de la peur pour ce style de comédie. Mais Jean-Baptiste Saurel se fait également plaisir en allant puiser du côté du kung-fu. Si Stephen Chow (Shaolin Soccer) apparaît comme une référence évidente, Tsui Hark n'est pas en reste (avec le final virtuose), tandis que le réalisateur de Zénithal évoque aussi "Quentin Tarantino pour les dialogues (...) ou encore Robert Rodriguez et les séries B pleinement assumées".
D'une durée d'1h20, Zénithal fonctionne durant sa première partie avec un bon rythme et des dialogues tous plus drôles les uns que les autres. Malgré un essoufflement par la suite, la comédie reste plaisante, notamment grâce à un casting (Franc Bruneau, Vanessa Guide, Xavier Lacaille, Cyril Gueï, Bruno Gouery, Anaïde Rozam), qui n'a pas peur du ridicule et joue la carte à fond. Ne serait-ce que pour voir Vanessa Guide se battre contre un pénis géant, Zénithal vaut le détour. Le film est en salles depuis le 21 août. Ci-dessous la bande-annonce :