Gemma Arterton et Ralph Fiennes (The King’s Man) : "C’est un classique du film d’aventure"

La classe britannique

Gemma Arterton et Ralph Fiennes (The King’s Man) : "C’est un classique du film d’aventure"

Dans "The King’s Man : Première Mission", Gemma Arterton et Ralph Fiennes incarnent les premiers agents très spéciaux de Matthew Vaughn. De leur découverte de l’univers au style affirmé d’un réalisateur capable d’allier humour, gravité et scènes d’action épiques, les deux comédiens britanniques nous parlent du prequel.

The King’s Man : retour aux sources

Après Kick-Ass, Matthew Vaughn s’empare d’un autre comics de Mark Millar en 2015 avec Kingsman : Services secrets. Le réalisateur britannique introduit au cinéma une agence londonienne de choc composée du flegmatique Harry Hart (Colin Firth) et de l’impertinent Eggsy (Taron Egerton). Une équipe qui se reforme deux ans plus tard dans Kingsman : Le Cercle d’or. En cette fin d’année 2021, à la suite de plusieurs reports, The King’s Man : Première Mission débarque enfin en salle et remonte aux origines de l’organisation secrète.

Dans ce préquel débutant à l’aube de la Première Guerre mondiale, Orlando Oxford (Ralph Fiennes) tente d’empêcher plusieurs redoutables ennemis de venir à bout de leur plan diabolique, avec l’aide des fidèles Polly (Gemma Arterton) et Shola (Djimon Hounsou), ainsi que celle de son fils Conrad (Harris Dickinson). Offrant un nouveau déluge d’action, The King’s Man : Première Mission adopte une gravité inédite sans pour autant renoncer à l’humour de la franchise. Pour la sortie, Gemma Arterton et Ralph Fiennes nous parlent de leur collaboration avec Matthew Vaughn et du ton singulier de ce nouvel opus, dans la lignée de certains classiques du film d’aventure.

Rencontre avec Gemma Arterton et Ralph Fiennes

Qu’est-ce qui vous plaît dans l’univers de Kingsman et vous a donné envie d’enfiler les costumes ?

Ralph Fiennes : Je pense que nous avons tous les deux aimé le script. Nous avons aimé ses éléments historiques et le fait que Matthew (Vaughn) se soit amusé avec ces figures hors normes. Mais aussi la création de relations intéressantes entre Gemma, Harris (Dickinson) et moi, une dynamique familiale. Je pense qu’il y a un mélange entre l’intime et un récit démesuré.

Gemma Arterton : Oui. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Je me souviens que quand j’ai lu le script, je n’avais pas encore vu les deux premiers films, je suis arrivée avec un regard complètement neuf et j’ai adoré. On peut regarder ce film sans avoir vu les autres. D’un autre côté, si vous avez adoré les deux autres films, vous allez aussi adorer celui-ci parce qu’on retrouve le même fun, les cascades, l’espionnage et l’humour de Matthew Vaughn. J’ai adoré cet univers. Il y a une identité très forte dans les films de Matthew Vaughn. Celui-ci est probablement son plus… Je pense que c’est un classique du film d’aventure. Ces films avec lesquels nous avons grandi et que nous adorons, comme Indiana Jones et les films de David Lean.

R. F. : Oui, c’est tout à fait ça.

G. A. : Il y a de ça dans le film et l’aspect historique le rend encore plus épique. Il y a aussi beaucoup d’émotions et l’on tient vraiment aux personnages. C’est ce que j’ai aimé en lisant le script. Ensuite, j’ai regardé les deux autres Kingsman et je me suis dit : 'Ça y est, je comprends maintenant ! Je vois de quoi ils parlaient !' (Rires)

The King's Man : Première Mission
Polly (Gemma Arterton) - The King's Man : Première Mission © 20th Century Studios

Comme vous l’avez dit, Matthew Vaughn a une identité très forte en tant que cinéaste. Comment est-ce de travailler avec lui ?

R. F. : Il est très exigeant, dans le bon sens. Il a toujours été très courtois et encourageant mais on sentait qu’il n’hésitait pas à refaire des prises, pas parce qu’il était frustré que nous n’ayons pas atteint ce qu’il voulait, mais parce qu’il était intéressé de voir ce que nous pourrions offrir de plus aux scènes qu’il a écrites. Donc il continuait à pousser pour voir quelles autres petites saveurs, autres réponses, quelles autres couleurs si vous voulez, il pourrait obtenir. Parce que je pense qu’il voit les moindres petits crépitements d’émotion, d’humour entre les gens. J’ai senti qu’il avait une réelle appréciation de ce que nous pouvions offrir s’il nous le permettait ou nous encourageait.

G. A. : Je suis d’accord. Je pense qu’il a vraiment apprécié nous regarder travailler. C’est un réalisateur au sens visuel, mais il laisse aussi les acteurs faire, ce qui est génial parce que parfois, quand c’est un projet aussi stylisé, le jeu d’acteur passe au second plan. Là, les performances étaient primordiales et il nous laissait vraiment faire, mais en même temps ce dont il avait besoin était très clair. J’ai adoré travailler avec lui parce qu’il était justement très clair et direct.

R. F. : On l’a tourné il y a deux ans, c’est ça ?

G. A. : J’ai l’impression que ça fait plus longtemps que ça. C’était en 2019 ?

R. F. : On a commencé en janvier 2019. Le film devait sortir en 2020. Il a été reporté de plus d’un an.

G. A. : Oui, revenir en arrière et se souvenir de ce que c’était, c’est étrange. (Rires) Ça fait un moment maintenant.

Vous souvenez-vous du plus gros challenge, de la scène la plus compliquée à tourner ?

R. F. : C’était sans doute différent pour nous deux. Qu’est-ce que c’était pour toi ?

G. A. : Je ne me rappelle pas avoir eu de scène difficile. Je suis arrivée, j’ai fait ce que j’avais à faire et je suis repartie mais toi, tu as eu des choses très complexes à faire, non ?

The King's Man : Première Mission
The King's Man : Première Mission © 20th Century Studios

R. F. : Oui, j’avais des cascades compliquées, mais elles demandaient surtout des exigences physiques. Je pense que la relation avec mon fils (joué par Harris Dickinson, ndlr) devait être réelle et ne pas devenir grossièrement sentimentale. Je voulais qu’elle ait de la profondeur. C’était le plus gros challenge. Étant donné que les films de Matthew sont extrêmement divertissants et bourrés d’action, il me semblait que si l’on n'avait pas quelque chose de vraiment réel sur le plan émotionnel entre Orlando (Ralph Fiennes, ndlr), Conrad (Harris Dickinson, ndlr) et Polly (Gemma Arterton, ndlr), si cela ne fonctionnait pas, il aurait manqué quelque chose. Pour que le film fonctionne, il fallait une structure familiale plausible. Je pense que Matthew a compris ça. Et il y a aussi un élément tragique qui survient dans l’histoire et nos personnages en sont affectés. Je pense que nous devions le faire ressentir.

G. A. : Il le fallait. J’ai eu l’impression qu’on nous a laissé le temps nécessaire pour ça. Comme tu l’as dit, Matthew savait que pour que le film fonctionne, il devait y avoir cette gravité, ce poids émotionnel qui distingue ce film des deux précédents Kingsman. C’est très émouvant. Avec tout l’humour et l’action du film, c’était de vraies montagnes russes.

The King’s Man : Première Mission, en salle le 29 décembre 2021. Découvrez ci-dessus la bande-annonce.