Tomer Sisley (Comme mon fils) : "Je redoutais un peu de tourner avec un enfant"

Tomer Sisley (Comme mon fils) : "Je redoutais un peu de tourner avec un enfant"

Après les séries "Balthazar" et "Vortex", Tomer Sisley sera présent, cette fois-ci dans un téléfilm "Comme mon fils", diffusé sur TF1. Moustache, chemise à motifs et papiers peint fleuri, direction les années 90 ! Le comédien nous a parlé de son rôle mais également du tournage avec un enfant de six ans.

Comme mon fils : Tomer Sisley dans la peau d'un voyou

Tomer Sisley est de retour sur TF1 dans une nouvelle fiction inédite intitulée Comme mon fils. Il se glisse dans la peau d'un bandit au grand cœur qui est contraint de partir en cavale accompagné d'un petit garçon. Cette situation complétement hors du commun est en fait inspirée d'une histoire vraie. En effet, Jean-Marie Drouet et Ludovic ont retranscrit cette période de leur vie dans un livre, L'enfant de la cavale. Cet ouvrage a inspiré le scénario d'Edgar Marie et Franck Brett s'est chargé de la réalisation. Tomer Sisley endosse donc le rôle principal, qui se nomme Victor dans la fiction, et Jordan Delassus incarne le petit Charlie.

Voici le synopsis :

Un petit garçon abandonné par sa mère croise le chemin d’un voyou en cavale qui décide de l’emmener avec lui. Entre des braquages de banque, la menace de la police et l’obligation d’être toujours en mouvement, l’homme et l’enfant vont apprendre à devenir père et fils, à s’aimer et être inséparables...

Comme mon fils
Comme mon fils ©TF1 Productions

Rencontre avec Tomer Sisley

Qu'est-ce qu'il vous a séduit dans le scénario ?

Je trouve que les histoires qui sont déjà fortes comme celle-ci et qui en plus sont inspirées d'une histoire vraie, ont quelque chose d'encore plus poignant. Victor, c'est un voyou, un braqueur, solitaire sans femme ni enfant, qui est bourru et introverti. Il essaie de faire croire à la planète qu'il n'aime pas les gens. Puis, à un moment donné, il va réussir à se prendre d'amour pour un enfant de six ans, alors que sa priorité c'est de partir en cavale et de se sauver lui-même ! Moi, ça me touche énormément.

Avez-vous lu le livre dont s'inspire le scénario ?

Alors, je n'ai pas lu le livre L'enfant de la cavale, car j'avais besoin de m'autoriser à l'interpréter comme moi j'avais envie de le faire et à ne pas me sentir bridé. Si j'avais lu le bouquin et sachant que c'est une histoire vraie, j'aurais eu très peur de sacraliser certaines choses. On était obligé de prendre des libertés, notamment dans les dialogues. Puis, en vérité, l'enfant était d'ailleurs beaucoup plus jeune.

Avez-vous pu rencontrer les vrais protagonistes ?

Ludovic, qui est le fils, je l'ai rencontré à plusieurs reprises. Il est même venu sur le tournage et pour tout vous dire, il fait même une silhouette dans le film. C'est aussi sa fille qui figure lors du premier plan du film. Sa présence, c'était une grosse pression pour moi. Je n'avais de cesse, de lui dire "attention on va forcément trahir ton histoire et j'ai tellement peur que tu sois déçu". Mais c'est lui qui a eu l'élégance de me rassurer. Il est évidemment venu à la première projection quand on a découvert le film, et à la sortie il avait les larmes aux yeux et on s'est pris dans les bras.

Comme mon fils
Comme mon fils ©TF1 Productions

Comment s'est déroulé le tournage avec un enfant de 6 ans ?

Je redoutais un peu de tourner avec un enfant, surtout de cet âge-là. Ça reste tout de même un métier d'adulte et en plus de ça on a tourné en plein mois de juillet sur la Côte d'Azur, avec des décors de plage, de mer et de fête foraine... Evidemment, je me mets à sa place, moi quand j'avais 6 ans et que j'étais à la plage, la dernière des choses que j'avais envie de faire c'était de répéter un texte, on a plus envie de sauter dans la mer ou de monter dans un manège !

Donc à 6 ans, ça crée des frustrations et il y a des pleurs et il faut gérer ça. Quand il était sérieux, il était très sérieux, mais... après c'était compliqué. Il y a une raison pour laquelle en primaire il y a des récréations pour les enfants, car leur temps d'attention est limité. Or, sur un tournage, on ne peut pas se permettre d'avoir une récréation toutes les quarante-cinq minutes. Evidemment, que ce n'était pas facile tous les jours et il y a eu plein de fois où il a fallu le cadrer et c'est délicat. Il fallait trouver des astuces pour que ça ne ressemble pas a du taff et qu'il n'est pas l'impression de gâcher ses vacances.

Il y a-t-il des séquences qui vous ont marqué sur le tournage ?

Oui, il y avait une scène plus difficile que les autres à tourner, c'était celle qu'on a filmé dans le camping-car. Ce n'était pas filmé dans un studio mais bel et bien dans un vrai camping-car. Il n'était vraiment pas très grand donc pour contenir toute une équipe de tournage, c'était compliqué. On était très serré, la température montait en flèche rapidement et en plus de ça on tournait au mois de juillet dans le sud.

Comme mon fils
Comme mon fils ©TF1 Productions

Une autre scène qui m'a un peu marqué, c'est celle dans la baignoire, quand je lui apprends à se laver les cheveux. C'est une scène que j'ai particulièrement aimé tourner. Il s'agit d'une des premières scènes qu'on a filmées. Ça nous a permis de créer, hors caméra, une complicité. La complicité qu'on a à l'image, c'est grâce à ce qu'on a crée avant.

Ça vous a plu de faire un bond dans le passé (décors rétros, anciennes voitures) ?

Ah c'était génial, ça m'a fait un double effet Kiss cool ! Le début des années 90, je devais avoir 16 ans donc ce sont mes dernières années d'enfance. C'est une période qui m'a marqué et surtout on a tourné sur la Côte d'Azur et moi j'ai grandi là-bas. Donc les décors, les plages, les criques, les routes de montagnes et les forêts, ce sont que des endroits où j'ai grandi donc c'était ça, ma madeleine de Proust.

Est-ce que ce personnage vous ressemble, à la fois dur et tendre à la fois ?

Alors, c'est vrai que j'ai un cœur d'artichaut, je suis plutôt quelqu'un qui, à l'intérieur, est plutôt très tendre. Il peut m'arriver d'être dur avec mes enfants par exemple, quand j'estime qu'il faut l'être, mais ça ne va jamais durer très longtemps. Quand je me mets en colère contre eux, ça ne dure que quelques minutes et rapidement je les prends dans mes bras et je leur dis que je les aime. En effet, je suis incapable de rester fâché. C'est évident que j'ai des points communs avec ce personnage.

Vous êtes actuellement en plein tournage de Largo Winch 3, comment ça se passe ?

C'est un tournage très éprouvant. Au bout du 6 ème jour, je me suis cassé l'avant-bras, en faisant une cascade, que j'ai faite un peu trop de fois. Mais faire ces cascades c'est toujours éprouvant et on finit toujours par se faire mal. On a également tourné par -22 degrés avec 40 km/h de vent de face et on était pas équipé pour le grand nord ! Donc très épuisant, mais on a ramené des images dingues.