Le président Barack Obama a salué mardi le secteur du cinéma américain, produit d'exportation mais aussi outil d'influence culturelle et diplomatique, après avoir visité les studios DreamWorks Animation dans la banlieue de Los Angeles.
"Je suis venu ici parce que (le cinéma) est l'un des moteurs de l'économie américaine, pas seulement DreamWorks, mais toutes ces entreprises connues depuis des générations, Disney, Warner, Universal et les autres", a affirmé M. Obama, à la suite d'une visite guidée dans les studios qui ont produit des franchises à succès comme Shrek, Madagascar et Kung Fu Panda.
Après avoir remarqué que ce secteur représentait des "centaines de milliers d'emplois pour la classe moyenne", il a souligné que le divertissement était "l'une des exportations les plus importantes des États-Unis". "Tous les jours vous vendez un produit fabriqué en Amérique au reste du monde", a-t-il lancé.
Le président a également expliqué, dans ces studios installés à Glendale (nord de Los Angeles) que "le divertissement fait partie de notre diplomatie (...) c'est ce qui fait de nous une puissance mondiale".
"Quand on dit 'que la force soit avec vous', (les étrangers) savent de quoi vous parlez. Des centaines de millions de personnes n'ont jamais mis les pieds aux États-Unis, mais grâce à vous, elles ont fait l'expérience d'une petite partie de ce qui rend notre pays particulier. Ils ont appris quelque chose de nos valeurs. Nous avons façonné une culture mondiale grâce à vous", a-t-il ajouté, face aux employés de DreamWorks.
Le président a émaillé son discours de références humoristiques au monde du cinéma, assurant que les créateurs de l'ogre vert Shrek avaient été inspirés... par ses propres oreilles. Il a aussi paraphrasé une réplique culte du Parrain de Coppola en expliquant au sujet du Congrès: "il n'y a pas d'offre qu'ils ne peuvent pas refuser".
M. Obama, depuis son arrivée lundi en Californie, a surtout participé à des réunions de levée de fonds, dont deux en soirée à Beverly Hills (ouest de Los Angeles), aux domiciles respectifs de l'ancien champion de basket NBA Earvin "Magic" Johnson et du producteur de télévision Haïm Saban, qui ont rapporté quelque cinq millions de dollars au total au parti démocrate. Ces réunions constituent une figure imposée de la politique américaine, où le financement public n'est pas la norme et où chaque élu ou chef de file d'un parti doit courtiser des donateurs pour alimenter le trésor de campagnes qui se succèdent à un rythme serré.
Avant de se rendre chez DreamWorks, M. Obama a casé mardi matin une nouvelle réunion de levée de fonds dans son agenda, chez Marta Kauffman, créatrice de la série télévisée culte Friends.
Le dirigeant de DreamWorks Animation, Jeffrey Katzenberg, est l'un des donateurs les plus fidèles et les plus efficaces de M. Obama: il avait convaincu des stars d'Hollywood de contribuer à hauteur de 15 millions de dollars à la campagne de réélection du président en mai 2012, à l'occasion d'un dîner chez George Clooney.
Interrogé lundi par des journalistes sur cette coïncidence, le porte-parole adjoint de la présidence, Josh Earnest, a assuré que "le soutien de M. Katzenberg à la politique du président n'a pas joué de rôle dans notre décision de visiter" ses studios.
"C'est plutôt l'occasion de mettre en évidence le succès d'une entreprise", a-t-il ajouté.
(27 novembre 2013 - AFP)
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