Retour sur le grand final de la saison 1 de "B.R.I", Création Originale Canal+ réalisée par Jérémie Guez. Le réalisateur nous parlait de la préparation pour cette séquence de fusillade.
B.R.I, nouveau succès pour Canal+
Avec B.R.I, créée par Jérémie Guez et Erwan Augoyard, Canal+ a renoué avec le succès. La série, qui suit le quotidien de la Brigade de Recherche et d'Intervention de Versailles, a attiré les abonnés en nombre. Dès son lancement, le show a fait le plus gros succès d'audience de la chaîne depuis quatre ans pour une Création Originale. Et les spectateurs ne se sont pas arrêtés aux premiers épisodes puisque Canal+ a annoncé avoir atteint les 12 millions de visionnages. De quoi motiver la production à lancer une saison 2 ? C'est ce qu'on espère.
Il faut dire que la première saison de B.R.I se termine en apothéose avec une longue fusillade sur la route. De quoi tenir en haleine les spectateurs. Après avoir tenté d'échapper à Julien (Waël Sersoub), Rayan (Sami Outalbali) et son équipe se retrouvent bloqués à un péage. Les collègues de Julien arrivent alors et se préparent à intervenir. La séquence monte en intensité alors que les passagers des autres véhicules tentent de s'éloigner de la fusillade à venir. Jusqu'au moment où les premiers coups de feu sont donnés.
Une grosse préparation pour le final
Lors de la promotion de la série, nous avions rencontré Jérémie Guez. Nous avions interrogé justement le réalisateur sur cette séquence. Un final qui, pour lui, était une obligation.
J’étais obligé de faire un final comme ça. Je voulais quelque chose de quasi-muet, de 15-20min, avec une course-poursuite et une fusillade avec tout le monde. Parce qu’on les a vu répéter et il y a eu tellement de tension, qu'il faut quelque chose de cathartique à la fin.
Comme on pouvait s'en douter, tourner une telle séquence n'est pas si simple. Cela demande une grande préparation pour que la chorégraphie de l'ensemble soit maîtrisée de tous. Jérémie Guez nous expliquait qu'il avait fallu quatre jours pour filmer uniquement ce passage (comprenant préparation et tournage).
On a beaucoup répété en amont. On a fait des dessins, des chorégraphies etc.
Un travail qui n'a pas dégoûté le réalisateur, bien au contraire. Car c'est pour lui justement l'idée d'inventer une telle scène qui le séduit. De la faire passer d'une simple phrase à l'écrit, à une proposition visuelle.
Sur le papier, mettre "grosse fusillade de fin de 10 min", ça ne veut rien dire. Ce qui est génial, c’est de l’inventer. Et pour moi, ça doit être une excroissance de tout ce qui a été mis en place avant. Pour beaucoup, la fusillade a juste une fonction divertissante. Mais chez quelqu’un comme Audiard par exemple, l’action a une utilité. Et je trouve ça passionnant. C’est ça qui me parle.
En plus du réalisateur, ce sont les acteurs qui ont fait par de leur expérience. Dans une vidéo diffusée par Canal+ (voir ci-dessous), on apprend ainsi que 5000 balles ont été tirées en une journée et que le tournage s'est déroulé sous une chaleur terrible.