Avec "Intimidad", Netflix propose une nouvelle série sociale, qui, comme son nom l'indique, tourne autour de la vie privée. Mais cette dernière est-elle oui ou non inspirée d'une histoire vraie ?
Intimidad : vie publique, vie privée
Netflix propose actuellement à ses abonnés de plonger dans Intimidad. Tout droit venue d'Espagne, la série sortie le 10 juin caracole parmi les programmes les plus vus de la plateforme.
Pour rappel, l'intrigue de ce nouveau programme tourne autour du personnage de Malen. Cette dernière, candidate à la mairie de la ville de Bilbao, va devoir faire face à une terrible épreuve. Ainsi, son avenir politique - mais également familial - est mis à mal par la diffusion d'une vidéo à caractère sexuel. Dans les images qui inondent la toile, on assiste à la vie intime de Malen, dont le monde s'écroule. La candidate ne sait plus où donner de la tête. Doit-elle faire l'autruche ou, à l'inverse, se battre ou porter plainte ? D'autant qu'elle n'a jamais consenti à filmer ses ébats... Alors, qui, en diffusant ces images, cherche à lui nuire ?
Parallèlement au combat de Malen, on suit une enquête de police dans une usine qui s'articule, elle aussi, autour de la fuite de vidéos intimes. Leur diffusion a entraîné le suicide d'une des employées, tristement "mise en avant" dans les films. Bégona, la sœur de la malheureuse, tente de surmonter la mort de cette dernière tout en traquant les responsables de son acte désespéré. En tête d'affiche du programme, on retrouve la comédienne Itziar Ituno, révélée sous les traits de Lisbon dans la série à succès La Casa de Papel. Mais alors, les huit épisodes du show s'inspirent-ils de faits réels ?
La série s'inspire-t-elle d'une histoire vraie ?
La série écrit par Veronica Fernandez et Laura Sarmiento ne se revendique pas comme l'adaptation d'une histoire réelle. Toutefois, du moins au niveau de son point de départ, Intimidad s'inspire librement d'un fait divers survenu en 2012. Ainsi, une candidate à la mairie de Los Yébenes, Olvido Hormigos, a dû faire face à la diffusion d'images intimes sur le net.
La femme politique avait alors mis en cause son ex-compagnon, auquel elle avait envoyé le film quand ils étaient encore en couple. Hormigos avait également accusé le maire de la ville. Selon elle, ce dernier aurait contribué à la diffusion de la vidéo avec pour but de nuire à ses chances de victoire. A l'époque, l'affaire avait fait le tour des médias espagnols.
Plus largement, force est de reconnaître que le revenge porn est une pratique de plus en plus répandue de nos jours. Les motivations peuvent être variées et émanent tout aussi bien d'anciens amants ou amantes que du cercle amical ou professionnel. En revanche, la volonté est invariablement de nuire, d'humilier et de décrédibiliser les victimes - chose, qui malheureusement, a l'air de fonctionner.
Intimidad pose fort justement la question suivante : une carrière - ici politique - peut-elle se remettre d'une telle intrusion dans la vie privée ? Dans une profession qui s'articule autant autour de l'image, il semblerait que cela soit difficilement le cas. Aussi injuste que cela puisse paraître, les femmes victimes de revenge porn sont encore fréquemment blâmées et mises en cause par l'opinion publique.
Vous pouvez retrouver la première saison d'Intimidad dans le catalogue de la plateforme au logo rouge.