Making a Murder et Netflix poursuivis par un ancien détective

Making a Murder et Netflix poursuivis par un ancien détective

Ça chauffe pour la série documentaire américaine "Making a Murderer", réalisée par Laura Ricciardi et Moira Demos ! En effet, un ancien détective a décidé de poursuivre en justice Netflix et les créateurs de la série documentaire pour diffamation.

Andrew Colborn, détective et ancien shérif du comté de Manitowoc, vient d'engager une poursuite judiciaire contre Netflix et les réalisateurs de Making a Murderer. D'après lui, les épisodes ont été modifiés en sa défaveur.

Une mystérieuse affaire

Filmée sur dix ans, Making a Murderer est un thriller documentaire qui suit la vie de Steven Avery. Après 18 ans de prison pour agression sexuelle et après avoir été innocenté grâce à un test ADN, il est à nouveau accusé et condamné deux ans plus tard pour le meurtre de la photographe indépendante Teresa Halbach. Sa défense invoque le conflit d'intérêt évident dans lequel était imbriqué le département de police du comté à charge de l'enquête. Ce même département était poursuivi pénalement par l'accusé pour mauvaise conduite au moment de la première inculpation.

Dans cette affaire qui tend à pointer les failles de la justice américaine, nombreux sont les points qui ne sont pas encore éclaircis. Les incohérences se multiplient et la série documentaire Netflix tient à rendre compte de cette étrangeté. Pour ce faire, plusieurs juges et policiers entrent en compte, soupçonnés d'avoir falsifié des preuves.

Making a liar

Andrew Colborn fait partie de ceux dont les actes sont remis en question. Personnage phare de la condamnation de Steven Avery et de son neveu de 16 ans, Brandan Dassey, Andrew Colborn accorde une interview au magazine américain Vulture pour justifier son choix. Il déclare avoir entamé des poursuites pour diffamation contre la plateforme de streaming et les créateurs de la série qui l'auraient "ridiculisé dans le monde entier, méprisé et dédaigné". Le détective à la retraite s'offusque de l'accusation selon laquelle la police de Manitowoc aurait trafiqué de fausses preuves dans le but de faire inculper Steven et son neveu.

Il ajoute qu'à aucun moment il n'a servi de porte-parole du ministère, refusant des dizaines d'interviews et demandes des médias. A ce titre, il considère qu'il n'est ni une "personnalité publique" ni une "personnalité publique à but limité".

Diffusée sur Netflix en 2015, la seconde partie de la série documentaire a débuté le 19 octobre 2018.